(Homélie du père Bernard Descarpentries_20150826.mp4)
Je voudrais d'abord rendre hommage à vous chers amis qui avaient si courageusement et patiemment travaillé à restaurer cette église et chaque année présentez les fruits et l'élan de la vie communautaire en la fête de Notre Dame de Czestochowa dont une représentation a été inaugurée le 4 août 2015 au Vatican comme sainte patronne des pauvres, à l’initiative de Mgr Konrad Krajewski, aumônier du pape François. Il coordonne les initiatives de la charité du pape au Vatican et dans Rome : sacs de couchages, douches,... et maintenant centre d'accueil pour les sans-abri. L’icône a donc été saluée comme la patronne des pauvres du Vatican
L’icône de Jasna Góra exprime une tradition qui utilise le langage de la foi et reflète les premiers moments de l’annonce de l’Évangile en terre polonaise. La Vierge de Jasna Gora fût amenée en 1382 sur la colline dominant Czestochowa, par le roi Ladislas qui fit construire là un monastère pour les moines de saint Paul. Cette image manifeste la présence et la sollicitude maternelle de la Vierge Marie, particulièrement aux Polonais, qui sont habitués à lui associer les nombreuses épreuves de leur nation et les divers moments de joie ou de tristesse, les moments solennels de leurs vies. Ils se sont habitués à venir à Jasna Góra avec leurs problèmes pour en parler à leur Mère du ciel dans une attitude humble, de fidélité à Dieu, à l’Église. Ainsi, le 16 octobre 1978, jour où Jean-Paul II fut élu premier pape polonais dans l’histoire ; nous savons qu'il comptait sur les prières faites aux pieds de l’image de Jasna Góra. Il a constamment vécu un lien très fort d'espérance envers Notre Dame de Czestochowa “Totus tuus !” a-t-il murmuré tant de fois dans sa prière à Marie, en tendant l'oreille pour percevoir l’écho de nos vies dans le cœur de notre Mère ! Quand nos cœur battent avec inquiétude ; Marie rayonne la sollicitude et appelle à la conversion, nous demandant d'accueillir l'action de DIEU, avec confiance. "Faites tout ce qu'il dira !" venons nous d'entendre dans l'évangile selon St Jean, cette invitation naît en effet de l’amour maternel, qui réoriente à sa manière, les processus historiques et les réalités individuelles, vers la réalité du cœur de DIEU.
La lecture de Galates parle de « servitude » mais c'est dans la mouvance de l'Esprit Saint qui nous constitue fils et filles du Père, dans le Fils, et nous porte en lien de réciprocité et de gratuité. L’amour constitue l’accomplissement de la liberté, à la manière de l’Évangile qui parle de la nécessité de perdre sa vie pour la trouver (cf. Mt 10, 39). Cette interprétation permet de pénétrer dans tout le mystère de Marie depuis l’Annonciation, la Visitation et la Nativité, jusqu’au Calvaire. Cela nous convie à nous retrouver au Cénacle avec les Apôtres et Marie, assidus à la prière, attendant, la venue de l’Esprit Saint, afin que puisse naître l’Église ! Avec la participation de celle à laquelle nous devons la naissance du Christ.
L’Église, continue à naître dans chaque cénacle de prière. Elle naît pour devenir notre Mère spirituelle à l'image de la Mère du Verbe éternel. grâce à laquelle nous pouvons être « appelés enfants de Dieu, car nous le sommes » (1 Jn 3, 1). En effet, la paternité très sainte de DIEU, dans son économie du salut, s’est servie de son humble servante pour accomplir son œuvre dans les enfants des hommes. Tournons nous vers Marie avec St Jean Paul II, pour accueillir la Présence de DIEU à nos vies. Pratiquons l'évangile de la vie, qu'il a sans cesse prêché dans ses catéchèses et encycliques sur la personne humaine, le couple, la famille... dans le CHRIST. Amen.