C'est le Visage de leur Maître, le ressuscité du matin de Pâques ; qui redonne vie dans le cœur et dans la mémoire des Apôtres, à l’aventure qui semblait perdue. Tout ce que nous lisons dans les évangiles, est un éclat de ce Visage contemplé, adoré, et qui donne vie. Les paroles et les actes de Jésus, transmis dans les évangiles, nous révèlent le Visage de DIEU. A l'intérieur de ce que les Apôtres ont dits ou faits à la suite de Jésus, nous découvrons l’amour de DIEU, sur chacun : « Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres ». Son amour n’est pas captatif, il est dynamique, missionnaire ; de sorte que d’autres paroles et actes peuvent naitre venus de ceux qui risquent l’expérience de la rencontre (avec leurs attentes, leurs limites et leurs capacités) de ceux qui risquent le partage et l’aventure, dans le sillage des premiers témoins ; et qui nous ferons dire : « ce n’est plus eux, c’est Christ en eux ».
Comment découvrir et recevoir ? Où donner et vivre?
Jésus insiste: « Comme je vous ai aimés… » Il n'a pas dit: « Aimez-vous à la manière dont Pierre, Paul, Jacques, ou tel autre, vous le dira. » Pour un bon fonctionnement de tout regroupement social, les règles sont nécessaires, souvent renforcées par les coutumes, les traditions, le consensus. En matière d'amour, Jésus ne nous réfère à aucune norme précise de la société. Il dit « comme je vous ai aimés». Son amour, notre amour doit s'adresser à tous, sans discriminations. C'est à la personne de Jésus qu'il faut penser pour pouvoir aimer comme il le souhaite. « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » En prenant le temps de nous laisser rejoindre par Jésus vivant, comme disciples de notre époque et dans nos communautés, nous deviendrons semblables à celui que nous contemplons. Les autres verront sur notre visage, comme en transparence, celui du Ressuscité.
Les commémorations de ce jour, cinquième centenaire de la tour et douzième centenaire du pèlerinage à Compostelle ; nous donnent la joie de redécouvrir la personnalité de l'apôtre Jacques, et la pertinence incisive de l’épître de attribuée à Jacques. L’Evangile, nous présente la vie de foi ; à la suite du Christ, qui « est Le Chemin, la vérité, la VIE ».
Avec saint Jacques, nous prenons du large, de la distance pour contempler, réfléchir, et finalement pour agir. Avec ce sanctuaire de proximité que nous consacrons à l’apôtre, et qui remplacera ceux qui lui furent dédiés en cette ville depuis le moyen âge, nous serons conviés à être pèlerins du quotidien, et à nous découvrir apôtres de la Charité dans la proximité et la miséricorde. Nous viendrons y nourrir notre foi dans la Parole et les Sacrements, pour cheminer avec lui, en témoins du Christ. J’espère qu’un jour, quand les finances permettront la restauration et quand les paroissiens seront nombreux, nous retrouverons l’usage de l’église St Jacques.
Cet apôtre impétueux, que Jésus lui-même a surnommé « Boanerguès » (Marc 3,17), c’est-à-dire, « tonitruant » ; nous incite à être plein d’une énergie (ergues) criante (boan), de bonté, d'espérance et de vérité. Saint Jacques est un maître du dépassement de soi, pour prendre la route vers plus loin, en avant. C'est le sens du cri des pèlerins jacquaires : « ULTREIA ! »
Le terme dynamique s’applique à la conviction généreuse de l’apôtre qui suit immédiatement Jésus lors qu'il le voit passer sur les bords du lac alors même qu'il travaille avec son père. Jésus lui dit : « Suis-moi ! » (Matthieu 4, 21-22 ; Marc 1,19-20 ; Luc 5,10), et il quitte tout !
Jacques est ainsi témoin des miracles où Jésus guérit. Le sacrement de messire saint Jacques, ou onction des malades, qu'il recommande, est le sacrement de la santé du corps et du cœur. C’est le sacrement du service de résurrection et de l’espérance, de la disponibilité à être.
Jacques est aussi témoin du Christ (Marc 9,2) qui prie le Père, et qui lui montrera qu'on peut encore aller plus loin dans la découverte par la Transfiguration (Marc 9,2-10). Il verra un Messie tout autre (et même bien au-delà) dans le dépouillement du Golgotha.
Après la Cène, descendant dans la nuit de notre foi, Jésus emmène ses apôtres au Jardin de Gethsémani (Marc 14,32-34) ; c’est le moment où Jacques s’effondrera de sommeil, (c’est le moment où nous affrontons les morts à nous-mêmes et même La Mort ). Mais sans doute a-t-il assez vu Jésus priant le Père, pour que soutenu par l’Esprit, il soit fort à son tour, au moment de son propre martyre. Au matin de Pâques, Jacques est là avec les autres apôtres, quand Jésus se manifeste pour leur confier la Paix et le Pardon de Dieu (Jean 20,19-29) ; désormais il sera témoin du Christ jusqu’au bout.
La vie de St Jacques témoigne de fragilités comme celles que nous connaissons, au-delà de nos désirs de bien faire. Par exemple, quand il annonce la Bonne Nouvelle et rencontre des refus de la part de ses interlocuteurs. Il adopte une attitude bien peu évangélique et en vient demander à Jésus : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ?... » (Luc 9,51-55). Tentation de la violence ! Jésus se retourne et le réprimande sur le champ. Il l’invite à rompre avec une attitude qui n'est pas marquée de charité. Sur le chemin, c'est un constat et une amère humiliation ; mais cela éveille à être intercesseur du Pardon, de la Miséricorde.
Autre dérapage : quand avec son frère, ils demandent à Jésus : "’ Accorde-nous de siéger l’un à ta droite, l’autre à ta gauche, dans ta Gloire !" (Matthieu 10,35-45). L’ambition est peu évangélique. Jésus interroge la conscience de Jacques et de son frère : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? ». Avec une étonnante assurance, ils répondent : « Nous le pouvons ! » Jésus les appelle à la conversion vers le service humble, car « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 10,45). De fait, Jacques ira jusqu’au don de sa vie pour le Christ et sera le premier des apôtres à être martyrisé. « Le roi Hérode se mit à maltraiter certains membres de l’Eglise. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter » (Actes 12, 1-5). Il se fit, humble serviteur et manifesta que Dieu, par son Esprit Saint, se fait proche et offre sa Présence et de son Amour.
Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint dit-on en Espagne, où Dieu le destinait à l'évangélisation. Dieu se plaît avec ses envoyés, ses messagers (en grec : ses anges) ; ils sèment pour que d’autres moissonnent. Il ne convertit dit-on que neuf personnes, mais depuis combien a-t-on compté de marcheurs dans ses pas ?
Le Père MERVILLE, avec la créativité et le dynamisme que nous lui connaissons ; a saisi l’occasion de nous interpeller à suivre le Christ et à relancer notre marche à la suite des grands témoins (comme nous le faisons depuis près de dix ans maintenant). Il nous envoie, conscient que le goût pour la randonnée pédestre et la proximité de nature, ont donné vie aux chemins de Saint-Jacques ; dont nous a parlé madame Denise PERICARD. Les raisons qui poussent à partir semblent multiples, et parfois inconnues de ceux-là même qui prennent la route : Répondre à un appel à rompre avec le confort et les habitudes, Chercher leur façon d’entreprendre la solidarité, Trouver un sens à leur vie. Le chemin est occasion d’ouverture aux autres, de partage et de tolérance. Il permet la réflexion. Ce chemin d’homme, peut devenir un chemin de foi.
Dans le dépassement progressif de soi, à la suite du Christ, et par la rencontre du Dieu Vivant ; les saints nos compagnons assument ainsi leur mission de passeurs. Ils soutiennent notre marche au rythme des joies et des épreuves. Ils nous stimulent et relancent sur la route de la vie et de la foi, dans le pèlerinage de vie quotidienne, d'une vie reçue et donnée.
Avec Jésus, comme St Jacques le Majeur, osons aller de l'avant :
« Ultreia ! Ultreia ! E sus eia Deus adjuva nos ! »
Comment découvrir et recevoir ? Où donner et vivre?
Jésus insiste: « Comme je vous ai aimés… » Il n'a pas dit: « Aimez-vous à la manière dont Pierre, Paul, Jacques, ou tel autre, vous le dira. » Pour un bon fonctionnement de tout regroupement social, les règles sont nécessaires, souvent renforcées par les coutumes, les traditions, le consensus. En matière d'amour, Jésus ne nous réfère à aucune norme précise de la société. Il dit « comme je vous ai aimés». Son amour, notre amour doit s'adresser à tous, sans discriminations. C'est à la personne de Jésus qu'il faut penser pour pouvoir aimer comme il le souhaite. « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » En prenant le temps de nous laisser rejoindre par Jésus vivant, comme disciples de notre époque et dans nos communautés, nous deviendrons semblables à celui que nous contemplons. Les autres verront sur notre visage, comme en transparence, celui du Ressuscité.
Les commémorations de ce jour, cinquième centenaire de la tour et douzième centenaire du pèlerinage à Compostelle ; nous donnent la joie de redécouvrir la personnalité de l'apôtre Jacques, et la pertinence incisive de l’épître de attribuée à Jacques. L’Evangile, nous présente la vie de foi ; à la suite du Christ, qui « est Le Chemin, la vérité, la VIE ».
Avec saint Jacques, nous prenons du large, de la distance pour contempler, réfléchir, et finalement pour agir. Avec ce sanctuaire de proximité que nous consacrons à l’apôtre, et qui remplacera ceux qui lui furent dédiés en cette ville depuis le moyen âge, nous serons conviés à être pèlerins du quotidien, et à nous découvrir apôtres de la Charité dans la proximité et la miséricorde. Nous viendrons y nourrir notre foi dans la Parole et les Sacrements, pour cheminer avec lui, en témoins du Christ. J’espère qu’un jour, quand les finances permettront la restauration et quand les paroissiens seront nombreux, nous retrouverons l’usage de l’église St Jacques.
Cet apôtre impétueux, que Jésus lui-même a surnommé « Boanerguès » (Marc 3,17), c’est-à-dire, « tonitruant » ; nous incite à être plein d’une énergie (ergues) criante (boan), de bonté, d'espérance et de vérité. Saint Jacques est un maître du dépassement de soi, pour prendre la route vers plus loin, en avant. C'est le sens du cri des pèlerins jacquaires : « ULTREIA ! »
Le terme dynamique s’applique à la conviction généreuse de l’apôtre qui suit immédiatement Jésus lors qu'il le voit passer sur les bords du lac alors même qu'il travaille avec son père. Jésus lui dit : « Suis-moi ! » (Matthieu 4, 21-22 ; Marc 1,19-20 ; Luc 5,10), et il quitte tout !
Jacques est ainsi témoin des miracles où Jésus guérit. Le sacrement de messire saint Jacques, ou onction des malades, qu'il recommande, est le sacrement de la santé du corps et du cœur. C’est le sacrement du service de résurrection et de l’espérance, de la disponibilité à être.
Jacques est aussi témoin du Christ (Marc 9,2) qui prie le Père, et qui lui montrera qu'on peut encore aller plus loin dans la découverte par la Transfiguration (Marc 9,2-10). Il verra un Messie tout autre (et même bien au-delà) dans le dépouillement du Golgotha.
Après la Cène, descendant dans la nuit de notre foi, Jésus emmène ses apôtres au Jardin de Gethsémani (Marc 14,32-34) ; c’est le moment où Jacques s’effondrera de sommeil, (c’est le moment où nous affrontons les morts à nous-mêmes et même La Mort ). Mais sans doute a-t-il assez vu Jésus priant le Père, pour que soutenu par l’Esprit, il soit fort à son tour, au moment de son propre martyre. Au matin de Pâques, Jacques est là avec les autres apôtres, quand Jésus se manifeste pour leur confier la Paix et le Pardon de Dieu (Jean 20,19-29) ; désormais il sera témoin du Christ jusqu’au bout.
La vie de St Jacques témoigne de fragilités comme celles que nous connaissons, au-delà de nos désirs de bien faire. Par exemple, quand il annonce la Bonne Nouvelle et rencontre des refus de la part de ses interlocuteurs. Il adopte une attitude bien peu évangélique et en vient demander à Jésus : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ?... » (Luc 9,51-55). Tentation de la violence ! Jésus se retourne et le réprimande sur le champ. Il l’invite à rompre avec une attitude qui n'est pas marquée de charité. Sur le chemin, c'est un constat et une amère humiliation ; mais cela éveille à être intercesseur du Pardon, de la Miséricorde.
Autre dérapage : quand avec son frère, ils demandent à Jésus : "’ Accorde-nous de siéger l’un à ta droite, l’autre à ta gauche, dans ta Gloire !" (Matthieu 10,35-45). L’ambition est peu évangélique. Jésus interroge la conscience de Jacques et de son frère : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? ». Avec une étonnante assurance, ils répondent : « Nous le pouvons ! » Jésus les appelle à la conversion vers le service humble, car « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 10,45). De fait, Jacques ira jusqu’au don de sa vie pour le Christ et sera le premier des apôtres à être martyrisé. « Le roi Hérode se mit à maltraiter certains membres de l’Eglise. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter » (Actes 12, 1-5). Il se fit, humble serviteur et manifesta que Dieu, par son Esprit Saint, se fait proche et offre sa Présence et de son Amour.
Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint dit-on en Espagne, où Dieu le destinait à l'évangélisation. Dieu se plaît avec ses envoyés, ses messagers (en grec : ses anges) ; ils sèment pour que d’autres moissonnent. Il ne convertit dit-on que neuf personnes, mais depuis combien a-t-on compté de marcheurs dans ses pas ?
Le Père MERVILLE, avec la créativité et le dynamisme que nous lui connaissons ; a saisi l’occasion de nous interpeller à suivre le Christ et à relancer notre marche à la suite des grands témoins (comme nous le faisons depuis près de dix ans maintenant). Il nous envoie, conscient que le goût pour la randonnée pédestre et la proximité de nature, ont donné vie aux chemins de Saint-Jacques ; dont nous a parlé madame Denise PERICARD. Les raisons qui poussent à partir semblent multiples, et parfois inconnues de ceux-là même qui prennent la route : Répondre à un appel à rompre avec le confort et les habitudes, Chercher leur façon d’entreprendre la solidarité, Trouver un sens à leur vie. Le chemin est occasion d’ouverture aux autres, de partage et de tolérance. Il permet la réflexion. Ce chemin d’homme, peut devenir un chemin de foi.
Dans le dépassement progressif de soi, à la suite du Christ, et par la rencontre du Dieu Vivant ; les saints nos compagnons assument ainsi leur mission de passeurs. Ils soutiennent notre marche au rythme des joies et des épreuves. Ils nous stimulent et relancent sur la route de la vie et de la foi, dans le pèlerinage de vie quotidienne, d'une vie reçue et donnée.
Avec Jésus, comme St Jacques le Majeur, osons aller de l'avant :
« Ultreia ! Ultreia ! E sus eia Deus adjuva nos ! »