1568 - 2018

Douai célèbre le 450ème anniversaire de la fondation du Collège des Grands Anglais

 

Samedi 29 septembre 13h, collègiale St-Pierre : messe commémorative du 450ème anniversaire de la fondation du Collège des Grands Anglais, présidée par Monseigneur Vincent DOLLMANN, archevêque de Cambrai. Célébrants : His Grace Archibishop KELLY, représentant de la conférence des évêques d'Angleterre et du Pays de Galles, Monseigneur Antoine HEROUARD, évêque auxiliaire de Lille, délégué français à la Commission des Episcopats de la Communauté européenne.

 

 

LE COLLEGE DES GRANDS ANGLAIS, UN ACTE FONDATEUR DE 450 ANS

Etudiants, parents, enseignants, séminaristes : ils ont été plusieurs centaines, ce week-end, à franchir la Manche pour la Cité des Géants.

 

 

« Welcome, vous êtes ici chez vous ! » : le 29 septembre, l’accueil du père Michel MASCLET, doyen, se voulait chaleureux en une collégiale Saint Pierre ... franco-anglaise. Présidente de l’association William Allen (AWA), Marie DELECAMBRE lui succédait : « L’émotion domine en voyant la procession s’avancer vers l’autel… Notre amitié est cimentée tant par les échanges de jeunes, avec Douai Saint Jean, que par nos églises. Quelle belle réussite ! ». Entouré d’un grand nombre de prêtres et de Mgr Patrick KELLY, archevêque émérite de Liverpool et  repré̂sentant la conférence des évêques d’Angleterre et du Pays de Galles, Mgr Vincent DOLLMANN a présidé une eucharistie chantée par un choeur de très grande qualité et traduite dans les deux langues.

 

Un peu d’histoire

 

Le 29 septembre 1568, William Allen (1532-1594) et un petit groupe de bénédictins exilés fondent à Douai un collè̂ge pour former des jeunes à une é̂ducation catholique, les catholiques anglais connaissant la persécution avec les débuts de la religion anglicane. Ces jeunes se formaient pour le sacerdoce mais beaucoup venaient y chercher une éducation générale ; parmi ceux devenus prêtres, certains seront martyrs dont John Southworth. William Allen sera le premier à traduire la bible en anglais, appelée « Bible de Douai » (sur laquelle John Kennedy jura lorsqu’il devint président des Etats-Unis). L’ouverture de ce collège des Grands Anglais ouvrit la voie à d’autres communautés religieuses de Grande Bretagne au point que 120 clochers seront recensés. En 1793, le collè̂ge dit des « Grands anglais de Douai » ferme ses portes. De retour en Angleterre, le collè̂ge Saint Edmund (Ware) et un autre à Urshaw ouvrent. D’autres suivront : Rome, Lisbonne, Valladolid et Londres. Il faut saluer l’événement qui, deux jours durant (expo photos, rencontres sportives, concert) a fait mémoire du patrimoine d’origine britannique dans le Douaisis : la chapelle néo-gothique du lycée Jean-Baptiste Corot, le tombeau des bénédictins anglais ou encore le mémorial de John Southworth à la collégiale St-Pierre, mais aussi les communautés issues de Douai et rentrées en Grande Bretagne : Downside Abbey, Douai Abbey, le séminaire Allen Hall à Londres…

 

Bénédiction du tabernacle

 

Lors de la célébration, après une homélie centrée l’enseignement biblique des archanges Michel, Gabriel et Raphaël - c’était leur fête au calendrier ! - insistant sur « la possibilité pour tout homme de s’ouvrir à l’amour de Dieu s’il accepte d’être sauvé par le Christ «, Mgr Dollmann eut à bénir l’autel des Grands anglais puis le tabernacle restauré (James Lovell,1761), grâce à la générosité et l’engagement de la DRAC des Hauts de France, la ville de Douai, les fidèles de la paroisse Saint Maurand Saint Amé, l’AWA et la communauté éducative de Saint Edmund’s college dont le mot de remerciement, à la fin de la messe, revint à son directeur, Paulo DURAN.

 

Au final, un événement fédérateur qui aura créé des liens très forts « insérés dans la modernité » comme on a pu l’entendre dans une collégiale magnifiquement lumineuse.

 

Philippe COURCIER

 

>>> Vidéo de la célébration
      
Service Communication du Diocèse

 

>>> St Edmund/Douai: 450 ans de communion
       Article de Dorothée QUENNESSON,
       Service Communication du Diocèse

 

 

Crédit Photos : Marie-Paule LAISNE

 

 

Article publié par Michel LAISNE • Publié le Mardi 02 octobre 2018 • 3431 visites

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