Homélie du 2ème dimanche de l’Avent 2016
Saint Matthieu 3,1-12
En ce second dimanche de l’Avent, la liturgie nous invite à la conversion qui est nécessaire pour accueillir le Royaume des cieux qui s’approche : « Convertissez-vous parce que le Royaume des cieux est proche » (Mt 3,1). Ce Royaume des cieux est Jésus lui-même. Ce salut apporté par le Christ et attendu par nous est justice, joie, paix, amour, vérité, bienveillance, solidarité, fraternité, rectitude, bonté.
En effet, se convertir indique un changement de l’esprit et du comportement et exige de reconnaître que l’on n’est pas digne que Dieu vienne habiter chez nous. Comment vraiment nous convertir ? Saint Jean-Baptiste nous donne quelques indications.
D’abord, abattre tout arbre qui n’a pas porté de fruits. Couper les mauvaises habitudes à la racine !
En second lieu, nettoyer l’aire à battre le blé en jetant la paille au feu. Balayer ces choix malsains, et les mettre derrière nous une fois pour toutes. Troisièmement, si nous voulons vraiment établir de nouvelles habitudes, nous le ferons. Les vies changent quand les habitudes changent.
Quelles habitudes suis-je en train de laisser s’installer en ce moment ?
Dans chaque culture à travers le globe, tourner le dos à quelqu’un est un geste grossier. Les personnes du temps de saint Jean-Baptiste avaient tourné le dos à Yahvé. Ils avaient oublié tout ce qu’il avait fait de prodigieux pour eux. Ils ont vécu l’Alliance d’une façon froide et juridique. Malgré leurs actions insultantes, malgré leur désobéissance, Dieu leur a toujours donné une seconde chance en envoyant ses prophètes leur prêcher la conversion.
Saint Jean-Baptiste était le plus grand des prophètes. Il exhortait son peuple à se repentir, c’est-à-dire à se tourner vers Dieu. Il faut aussi garder à l’esprit le fait que la première conversion consiste dans la foi, qui n’est pas seulement adhésion au contenu d’un message, mais adhésion à une Personne, qui nous demande de venir dans notre vie et d’être accueillie. La conversion est donc un changement radical et profond de l’homme. Elle n’implique pas seulement un changement moral mais un changement théologique, c’est-à-dire une manière nouvelle de penser Dieu et de vivre en lui. C’est une orientation nouvelle de toute notre personne : esprit et cœur, pensée et action. Est-ce que je dois moi aussi me retourner ?
Vers quoi dois-je me retourner ? Vers l’amour. Ah, le grand amour ! Cette expression éveille des images de clair de lune, de musique douce, de beau mariage. Nous rattachons rarement "le grand amour" à la repentance. Pourtant, quand nous aimons vraiment, nous ne voulons jamais être séparés de l’être aimé. Nous cherchons toujours à lui plaire.
L’avent est le moment parfait pour redécouvrir l’amour de Dieu pour nous, pour chercher toujours à lui plaire. Souvenons-nous de ce qu’il a fait pour nous. Mon amour pour Dieu est-il devenu distrait ou mon cœur s’est-il tourné vers d’autres choses ?
Si nous voulons que la vie croisse, fleurisse et parvienne à maturation, alors, le plus important est que cette vie enfonce ses racines toujours plus profondément. Si nous voulons que la plénitude de Dieu nous remplisse de grâces, il est fondamental que notre cœur s’élargisse toujours plus, pour contenir toujours plus.
La conduite chrétienne, et donc pleinement humaine, devient plus parfaite quand elle jaillit d’un désir du ciel plus robuste.
Père Justin-Magloire
En fichiers joints : quelques photos de la messe avec les catéchistes et les enfants du caté primaire (>>> caté-messe), présidée par le père Pierre-Marie Hombert. Au début de la célébration, le père Eric Boutrouille remet la croix d'argent à un servant d'autel.
Anthony a reçu ce dimanche la croix d'argent de cérémoniaire. C'est à la fois la reconnaissance de sa progression au sein des servants d'autel et de ses compétences, mais aussi une manière de le remercier pour son engagement fidèle dans son service. Anthony quittera prochainement le Douaisis pour le valenciennois, et nous lui souhaitons de pouvoir mettre à profit toute son expérience dans sa prochaine paroisse. Merci Anthony !!"
Philippe Marty
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