J'aimerais vous dire

Albert ROUET, "J'aimerais vous dire", éd. Bayard, octobre 2009, 345 p., 19.90 €

J’aimerais vous dire, Albert Rouet

Entretiens avec Dennis Gira

 

Bayard, octobre 2009, 345 pages, 19,90 euros

 

Ce livre vient de recevoir le Prix des lecteurs de

La Procure 2010.

 

 

 

 

Dans ces entretiens, Mgr Rouet  confie simplement mais fortement  et sans langue de bois, ses convictions ecclésiales.

Il aimerait nous dire cet essentiel qui fait vivre en Eglise, sous le mode dialogal d'un « je » qui s'adresse à un « tu ».

Il aborde en profondeur et en vérité toutes les questions auxquelles l'Eglise est  confrontée et les enjeux majeurs pour l'avenir, en mettant en perspective l'Eglise d'aujourd'hui avec ce qu'a vécu Saint Hilaire à Poitiers au IVème siècle.

Mgr Rouet nous confie être inquiet de la crise que nous traversons et de la place de l'Eglise car « elle connaît elle aussi la tentation de se replier sur elle-même, de croire avec la matérialité des mots, et la rigueur des règles. » Et lui veut témoigner d'une résistance calme et sereine, loin des durcissements et de la rigidité qui mènent à l'impasse. Avoir des exigences  rappelle la fidélité à l'évangile, mais il faut voir plus profondément comment l'exigence est  bonne nouvelle, comment la règle est posée en vue d'une vie authentique en croissance. L'Eglise doit être comprise, vécue, « non comme une institution pyramidale mais d'abord comme un lieu de réciprocité, de communion. » A partir de là, le rôle du ministère est de « porter la charge de créer ces relations fraternelles, de faire corps, de bâtir ce corps. » L'assurance de l'Eglise, son identité ne sont pas que dans les grands rassemblements : «  Le Christ ne nous a pas demandé d'être nombreux, il nous a demandé d'avoir du goût »

 

« La parole de foi n'est pas une ordonnance magique mais un travail, un enfantement ... Ce qu'on a à transmettre, c'est le désir de la marche… A travers nos faiblesses et nos limites, l'Evangile passe ». 

Il faut  oeuvrer à  ne jamais mettre la main sur  Dieu sinon nous fossilisons nos actes et notre volonté n'est plus en marche.

Et l’évêque de terminer par cette interrogation : « Ce que nous faisons au nom de notre foi, est-ce que nous sommes prêts à ce que cela engage notre vie ? »

 

 

Anne Henning, 8 avril 2010

Article publié par Michel Borelle • Publié le Samedi 10 avril 2010 - 22h22 • 1766 visites

keyboard_arrow_up