Le baptême des 1ères années des classes "prépa" et l'internat Robert Carémiaux : ce 12 mars restera dans les annales de l’établissement du 246 de la rue Saint Jean.
"Apprendre et vivre, apprendre à vivre" : la devise de Saint Jean Douai a présidé aux deux événements. Le premier, à l'église Notre Dame, pour mettre à l'honneur la promotion Olivier Péqueux, lors d'une messe présidée par le père Bernard Descarpentries, doyen de la ville; le second, pour dévoiler la plaque "Internat Robert Carémiaux", 109 rue du Canteleu, le quatrième de l’institution et ses 2431 élèves (soit 1200 familles), rejoints depuis peu par les 170 enfants de l'école Saint Vincent de Paul, à Sin le Noble, suite à un sinistre. Accueillant l'assemblée nombreuse, Jean-Marie Chuepo, directeur coordinateur, a livré quelques éléments : « Après l'Ile de France et Lyon, nos classes préparatoires (option économique, commerciale, scientifique), fondées en 1989, ont une renommée nationale. Elles constituent 17% de notre effectif global, avec 411 élèves ECG (prépa économique et commerciale voie générale) ». Parrain de la promo, Olivier Péqueux soulignait : « Vous, les 1ères années, gardez à l’esprit l’ouverture aux autres, la curiosité, cela n’a pas de prix ! ». François Serpaud, président de l'OGEC, mettait en valeur les notions de « partage, solidarité, humanité, entraide, que (nous) tentons de vivre ... Cela passe par des projets, comme lancer un bachelor de commerce international, le Distance learning ou équiper la salle de sport de panneaux photovoltaïques à la rentrée prochaine ». Empêché, Christophe Georges, directeur diocésain, était représenté par son adjointe dont le texte lu donnait à l’événement sa juste dimension.
Robert, une "institution" à lui seul
Directeur de Saint Jean (1985-2003), Robert Carémiaux, impeccablement mis, éternel jeune homme trahi par sa seule chevelure blanche, a touché son auditoire lors de son intervention. L'ancien professeur de mathématiques devenu directeur de l'institution Saint Michel, à Solesmes (1971-1984) - l'un des premiers laïcs, en France, à diriger un établissement catholique - a évoqué son itinéraire, mettant à l'honneur ses interlocuteurs (maire, député honoraire, anciens collègues - dont Marie-France Caillaux, conseillère d’information-orientation et graphologue - et anciens élèves de Saint Jean, personnel d’entretien et de restauration collective, étudiants, architecte, prêtres de la communauté Saint Martin qui interviennent dans l'établissement ...) : « Le premier parrain de la première prépa et ses 35 élèves, en septembre 1989, fut Mgr Jacques Delaporte, archevêque de Cambrai. Ex-HEC lui-même, il était tout indiqué ! Chers amis, je n'ai qu'un message à faire passer : les jeunes ont tenu une grande place dans ma vie, les tout-petits comme les très grands. Vivent les jeunes ! ». Mais que dire "sur" le récipiendaire qui, de son vivant*, donne son nom à ce lieu qui, outre son foyer et sa salle de musique, abrite 67 chambres pour un montant total des travaux dépassant quelque 5 millions d'euros ? Aveu de Vincent, membre de l’équipe Vie scolaire : « Robert a une mémoire phénoménale, il connaissait chaque prénom d'élève, chaque anniversaire ... ». Jacques, l’ami venu de Paris, complète : « Il n'attend rien en retour de l'amitié qu'il propose et il touche vraiment toutes les générations ... ». Détail amusant ou troublant : lorsqu'il quitta la direction de Saint Jean, le gros horloge de la cour centrale comme la sonnerie de la chapelle intérieure cessèrent de fonctionner brutalement. Ils ne furent remis en service qu'en 2020, avec l'arrivée de Jean-Marie Chuepo. Quelle interprétation donner ? « Aucune » affirment en souriant les deux protagonistes. Restait à bénir l'internat où « les étudiants résideront, vivront et se reposeront » lançait, aidé de Léa, en 1ère année prépa ECG, le père Descarpentries; à visiter ses quatre niveaux, la terrasse extérieure offrant un panorama magnifique sur la Cité des Géants, son beffroi et sa collégiale -bientôt basilique ? (le dossier est à Rome, ndlr)- Saint Pierre. Un déjeuner permettait les retrouvailles de la grande famille Saint Jean qui fêtera ses 170 ans en 2023 ...
Philippe Courcier (ancien élève, 1966-73)
(*) Robert Carémiaux est le second de sa famille à être honoré de la sorte, après l’abbé André Cherrier dont un square de Beuvrages, près de Valenciennes, porte le nom. Un dernier mot sur Robert : diacre permanent (1983), il fut longtemps délégué diocésain au diaconat permanent. Il a gardé, à ce jour, deux fonctions : membre de la tutelle de l’enseignement catholique, au plan national; membre de l’équipe d’ « Eglise de Cambrai », la revue mensuelle diocésaine d’information. Sans oublier les nombreux « coups de main » donnés dans le doyenné, notamment la paroisse Saint Maurand Saint Amé où il réside.