L’évangile que nous venons d’entendre, chers frères et sœurs, nous invite à réfléchir sur l’un des signes de la résurrection de Jésus : la pierre qui fermait l’entrée du tombeau a été roulée. Qu’est-ce que cela signifie pour un croyant ?
Le constat par des juifs de ce tombeau rendu à l’air libre ne peut que réveiller en eux le souvenir d’une prophétie d’Ezéchiel: « Vous saurez que je suis votre Dieu lorsque j’ouvrirai vos tombeaux et que je vous en ferai sortir ! » ( Ez 37, 1-15).
A Pâques, le Christ apparaît en vainqueur : les puissances du mal et de la mort ne peuvent plus rien contre lui. Désormais, tous ceux qui mettront leur confiance en lui pourront échapper au pouvoir du mal et de la mort.
Ce soir, nous sommes donc invités à nous poser ces questions : qu’est-ce qui nous tient enfermés sur nous-nous mêmes ? Quelles sont nos peurs ? Qu’est-ce qui nous retient, nous paralyse et nous empêche de vivre une heureuse relation avec les autres?
Revenons au récit que nous venons d’entendre : le Christ est sorti du tombeau ; qu’est-ce que cela signifie pour nous, ce soir ? Cela sous entend une vérité très importante : le Christ est venu nous rejoindre au plus profond de nos détresses, de nos angoisses, de nos échecs et de nos culpabilités : il vient nous prendre par la main pour nous en délivrer, comme Dieu l’avait déjà fait pour le peuple hébreu lorsque qu’il a échappé à l’oppression en traversant la mer rouge ; il était donc important d’en ré-entendre le récit tout à l’heure. Mieux encore : en venant nous libérer, le Christ vient nous révéler toute la tendresse du Père et toute sa compassion : chacun de nous peut donc s’adresser à lui en toute confiance par une prière qui monte du cœur comme le réveil d’une source d’eau vive ; le texte d’Isaïe entendu tout à l’heure nous l’avait fait pressentir.
Chers amis, nous allons maintenant demander au Christ de nous libérer de quelque chose qui nous empêche de vivre et d’être heureux. Si nous sommes fermement résolus à quitter cet enfermement, le Christ ressuscité, dans les mois qui viennent, va pouvoir nous aider à nous en sortir, en nous donnant les moyens par lesquels nous allons pouvoir retrouver la liberté des enfants de Dieu !
Réfléchissons maintenant en silence sur le point qui nous tient dans l’ombre du péché ; rien ne peut empêcher le Christ de nous mettre dans la lumière de son amour et de sa vérité : le Christ s’apprête à venir réveiller en nous la grâce de notre baptême avec tous les jeunes qui, ce soir, vont recevoir ce baptême.
Père André Merville,
Eglise Notre Dame, le 4 avril 2015.