Chers amis, ces femmes de l'évangile sont toutes retournées et pleine de joie: voulez-vous l'être vous aussi? Pour comprendre ce qui leur est arrivé, je vous invite à bien comprendre quatre points essentiels de cet évangile: L'événement qui nous est rappelé se produit à un moment précis; il est précédé par un tremblement de terre; il est annoncé par un ange; il est annoncé à des femmes.
Il s'agit du moment où le premier jour de la semaine commençait à poindre...
La résurrection est donc un événement, situé avec précision dans l'histoire et dans le temps.
Le sabbat se termine le soir du 7ème jour; et dans le monde juif, le premier jour de la semaine commençait juste au moment où commence à poindre la première étoile, à la nuit tombante... Figurez-vous que c'est précisément l'heure à laquelle nous venons de proclamer ce réci t!
Cet événement, nous le fêtons chaque dimanche depuis ce jour. Dans le second tome qu'il vient de faire paraître sur Jésus de Nazareth – un livre très abordable et que je vous conseille vivement– notre pape nous dit la célébration du jour du Seigneur, qui dès le début bouleverse la tradition sacro-sainte du sabbat et distingue la communauté chrétienne, est une des preuves les plus puissantes du fait que ce jour-là, quelque chose d'extraordinaire s'est produit: la découverte du tombeau vide et la rencontre avec le ressuscité.
Chers amis, ne laissons plus ni le soleil, ni les multiples occupations du week end voler à Dieu ce rendez-vous qui fonde notre identité chrétienne !
Dans la bible, vous le savez, le tremblement de terre est toujours le signe que les assises du monde sont ébranlées, que le monde ancien va disparaître et qu'un temps radicalement nouveau va commencer. Chaque fois que dans l'histoire biblique Dieu prépare une intervention, la terre se met à trembler. Vous le devinez bien, ce n'est pas du même ordre que les secousses telluriques qui ont éprouvé récemment et cruellement un pays construit sur une zone sismique. C'est un événement d'ordre spirituel. Le contact entre Dieu et sa créature, dans toutes les religions, était toujours apparu comme redoutable. Dans l'histoire d'Israël, le tremblement de terre va signifier avec toujours plus de précision, une rupture avec l'histoire humaine, l'irruption dans le temps de quelque chose de totalement et de radicalement nouveau. Le tremblement de terre que nous décrit St Matthieu signifie pour ceux qui en sont témoins, que Dieu vient inaugurer le nouveau mode d'existence annoncé par les prophètes et que les trois dernières lectures que nous avons entendues ont esquissé. L'histoire continue, mais désormais, il vient de se produire un saut qualitatif au sein de l'histoire: les témoins de la résurrection vont participer à un nouveau mode de vie, à une nouvelle manière de vivre, à une nouvelle qualité d'existence: ce sera une vie, en définitive, entièrement nouvelle, pure, féconde, lumineuse et sainte, de la sainteté de Dieu.
Chers amis, ce carême de 40 jours que nous achevons aujourd'hui vous a-t-il permis de mieux percevoir la nouveauté radicale, divine, de notre vie de baptisés ?
Lorsqu'un ange apparaît dans la Bible, c'est toujours pour manifester une intervention de Dieu... La résurrection de Jésus n'est donc pas le fruit de notre imaginaire, ni l'aboutissement d'une réflexion théologique. C'est l'intervention divine par excellence!
De plus, cet Ange est appelé dans cet évangile, l'ange du Seigneur: l'avez-vous remarqué? c'est ainsi qu'il est nommé, dans la première lecture... nous l'avons vu intervenir au moment où le peuple hébreu était pris dans l'étau de la mort: devant lui, la mer, derrière lui, les chars inexorablement à sa poursuite... aucune issue humainement possible! Alors, cet Ange du Seigneur va barrer la route aux ennemis et les engloutir, puis il va ouvrir un chemin à travers les eaux de la mort; et ces eaux vont devenir les eaux de notre baptême.
Cet ange, appelé chérubin - Matthieu nous le décrit tout éblouissant de lumière - est précisément celui que l'on avait vu apparaître après le premier péché - vous vous en souvenez? - fermant et gardant la porte du premier jardin, celui de l'Éden, parce que le péché fait que Dieu nous devient étranger... maintenant, il revient, cet Ange, dans ce jardin de la résurrection, pour rouler la pierre qui barre l'entrée du tombeau, et il s'assied sur la pierre, bien en face des gardes, anéantis, pour signifier que cette victoire sur la mort et les forces du mal est vraiment définitive: désormais, nous sommes réconciliés avec Dieu!
Cet Ange nous redit ce soir que notre baptême, notre réconciliation avec Dieu, est pour nous une victoire définitive sur les forces de corruption de mal et de mort. Et si c'est l'ange qui nous le dit, cela veut dire que c'est Dieu qui nous le dit! Notons bien, chers frères, que c'est Dieu qui par la bouche de l'ange, est le premier à proclamer la résurrection!
Ensuite, oui, les apôtres, puis l'Eglise... Mais la résurrection, ce n'est pas d'abord un témoignage d'homme: c'est la réalisation de la grande promesse de Dieu.
Qui sont ces femmes, premiers témoins de cette annonce de la résurrection? Ce sont celles qui ont suivi Jésus depuis la Galilée, qui l'ont suivi jusqu'au Calvaire et sont restées présentent auprès de lui jusqu'au moment de sa mort. Ce sont elles qui vont pouvoir le mieux comprendre ce qui est en train de se passer, qui vont pouvoir entendre, écouter, garder le message de l'Ange, comme Marie avait reçu et gardé dans son cœur l'annonce de la naissance de Jésus. Ce soir, il s'agit bien d'une nouvelle naissance... celle de la foi dans les cœurs! Ce sont les femmes, sentinelles de la Vie nouvelle, qui vont transmettre la foi aux hommes, et ce sont les hommes, apôtres, qui vont avoir la mission de fonder l'Église sur cette proclamation.
Permettez-moi, de redonner la parole à notre pape Benoît XVI; il écrit dans le livre déjà cité: « Avons-nous bien conscience, que toute notre foi chrétienne tient par la vérité du témoignage selon lequel le Christ est ressuscité des morts, et que sinon, elle s'effondre? Si l'on supprime cela, il est certes possible de recueillir de la tradition chrétienne un certain nombre d'idées dignes d'attention sur Dieu et sur l'homme, mais la foi chrétienne est morte: Jésus est une personnalité religieuse qui a échoué; son autorité ne vaut que dans la mesure où son message nous convainc; il n'est plus le critère de référence. » Or, celui qui est ressuscité, dit l'ange, c'est celui qu'il appelle le crucifié, et si l'ange demande aux femmes d'aller vérifier que son corps n'est plus dans le tombeau, c'est pour qu'elles sachent que c'est bien ce corps qui a traversé la souffrance et la mort, qui est revenu à la vie. Le terme grec vous le savez,possède une double signification: ressuscité veut dire être réveillé et remis debout.
Chers amis, durant les trois jours de ce beau triduum, nous nous sommes tout d'abord souvenus qu'avoir part à la vie de Jésus ressuscité, c'est communier à ses souffrances et à sa passion, ce que Judas, l'ami de Jésus, a refusé de faire. Puis, après vous être entendu rappeler que la croix est l'étendard de l'amour, vous avez été nombreux hier, à vous approcher de la croix de Jésus avec tellement d'amour et de reconnaissance – sachez que cela nous a profondément touchés et réjouis! Il vous est arrivé exactement ce qui est arrivé aux femmes de l'Evangile, après l'annonce de l'ange; quand elles ont reconnu Jésus sur le chemin de leur vie, elles lui ont saisi les pieds avec tellement de vénération et de reconnaissance... Chers amis, le jour n'est pas loin où notre paroisse vivra comme aux premiers jours des noces de l'agneau, dans la vénération et la reconnaissance de ce Jésus, en nous... C'est pourquoi, et parce que ce jour, nous fêtons la résurrection en même temps que les chrétiens de l'orthodoxie et de l'Orient, après le temps de silence, nous nous donnerons, à l'invitation du diacre, le geste de paix à la manière des premiers chrétiens: Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !
1. Un moment précis
Il s'agit du moment où le premier jour de la semaine commençait à poindre...
La résurrection est donc un événement, situé avec précision dans l'histoire et dans le temps.
Le sabbat se termine le soir du 7ème jour; et dans le monde juif, le premier jour de la semaine commençait juste au moment où commence à poindre la première étoile, à la nuit tombante... Figurez-vous que c'est précisément l'heure à laquelle nous venons de proclamer ce réci t!
Cet événement, nous le fêtons chaque dimanche depuis ce jour. Dans le second tome qu'il vient de faire paraître sur Jésus de Nazareth – un livre très abordable et que je vous conseille vivement– notre pape nous dit la célébration du jour du Seigneur, qui dès le début bouleverse la tradition sacro-sainte du sabbat et distingue la communauté chrétienne, est une des preuves les plus puissantes du fait que ce jour-là, quelque chose d'extraordinaire s'est produit: la découverte du tombeau vide et la rencontre avec le ressuscité.
Chers amis, ne laissons plus ni le soleil, ni les multiples occupations du week end voler à Dieu ce rendez-vous qui fonde notre identité chrétienne !
2. Un grand tremblement de terre...
Dans la bible, vous le savez, le tremblement de terre est toujours le signe que les assises du monde sont ébranlées, que le monde ancien va disparaître et qu'un temps radicalement nouveau va commencer. Chaque fois que dans l'histoire biblique Dieu prépare une intervention, la terre se met à trembler. Vous le devinez bien, ce n'est pas du même ordre que les secousses telluriques qui ont éprouvé récemment et cruellement un pays construit sur une zone sismique. C'est un événement d'ordre spirituel. Le contact entre Dieu et sa créature, dans toutes les religions, était toujours apparu comme redoutable. Dans l'histoire d'Israël, le tremblement de terre va signifier avec toujours plus de précision, une rupture avec l'histoire humaine, l'irruption dans le temps de quelque chose de totalement et de radicalement nouveau. Le tremblement de terre que nous décrit St Matthieu signifie pour ceux qui en sont témoins, que Dieu vient inaugurer le nouveau mode d'existence annoncé par les prophètes et que les trois dernières lectures que nous avons entendues ont esquissé. L'histoire continue, mais désormais, il vient de se produire un saut qualitatif au sein de l'histoire: les témoins de la résurrection vont participer à un nouveau mode de vie, à une nouvelle manière de vivre, à une nouvelle qualité d'existence: ce sera une vie, en définitive, entièrement nouvelle, pure, féconde, lumineuse et sainte, de la sainteté de Dieu.
Chers amis, ce carême de 40 jours que nous achevons aujourd'hui vous a-t-il permis de mieux percevoir la nouveauté radicale, divine, de notre vie de baptisés ?
3. Une apparition de l'Ange....
Lorsqu'un ange apparaît dans la Bible, c'est toujours pour manifester une intervention de Dieu... La résurrection de Jésus n'est donc pas le fruit de notre imaginaire, ni l'aboutissement d'une réflexion théologique. C'est l'intervention divine par excellence!
De plus, cet Ange est appelé dans cet évangile, l'ange du Seigneur: l'avez-vous remarqué? c'est ainsi qu'il est nommé, dans la première lecture... nous l'avons vu intervenir au moment où le peuple hébreu était pris dans l'étau de la mort: devant lui, la mer, derrière lui, les chars inexorablement à sa poursuite... aucune issue humainement possible! Alors, cet Ange du Seigneur va barrer la route aux ennemis et les engloutir, puis il va ouvrir un chemin à travers les eaux de la mort; et ces eaux vont devenir les eaux de notre baptême.
Cet ange, appelé chérubin - Matthieu nous le décrit tout éblouissant de lumière - est précisément celui que l'on avait vu apparaître après le premier péché - vous vous en souvenez? - fermant et gardant la porte du premier jardin, celui de l'Éden, parce que le péché fait que Dieu nous devient étranger... maintenant, il revient, cet Ange, dans ce jardin de la résurrection, pour rouler la pierre qui barre l'entrée du tombeau, et il s'assied sur la pierre, bien en face des gardes, anéantis, pour signifier que cette victoire sur la mort et les forces du mal est vraiment définitive: désormais, nous sommes réconciliés avec Dieu!
Cet Ange nous redit ce soir que notre baptême, notre réconciliation avec Dieu, est pour nous une victoire définitive sur les forces de corruption de mal et de mort. Et si c'est l'ange qui nous le dit, cela veut dire que c'est Dieu qui nous le dit! Notons bien, chers frères, que c'est Dieu qui par la bouche de l'ange, est le premier à proclamer la résurrection!
Ensuite, oui, les apôtres, puis l'Eglise... Mais la résurrection, ce n'est pas d'abord un témoignage d'homme: c'est la réalisation de la grande promesse de Dieu.
4. Une annonce aux femmes...
Qui sont ces femmes, premiers témoins de cette annonce de la résurrection? Ce sont celles qui ont suivi Jésus depuis la Galilée, qui l'ont suivi jusqu'au Calvaire et sont restées présentent auprès de lui jusqu'au moment de sa mort. Ce sont elles qui vont pouvoir le mieux comprendre ce qui est en train de se passer, qui vont pouvoir entendre, écouter, garder le message de l'Ange, comme Marie avait reçu et gardé dans son cœur l'annonce de la naissance de Jésus. Ce soir, il s'agit bien d'une nouvelle naissance... celle de la foi dans les cœurs! Ce sont les femmes, sentinelles de la Vie nouvelle, qui vont transmettre la foi aux hommes, et ce sont les hommes, apôtres, qui vont avoir la mission de fonder l'Église sur cette proclamation.
Permettez-moi, de redonner la parole à notre pape Benoît XVI; il écrit dans le livre déjà cité: « Avons-nous bien conscience, que toute notre foi chrétienne tient par la vérité du témoignage selon lequel le Christ est ressuscité des morts, et que sinon, elle s'effondre? Si l'on supprime cela, il est certes possible de recueillir de la tradition chrétienne un certain nombre d'idées dignes d'attention sur Dieu et sur l'homme, mais la foi chrétienne est morte: Jésus est une personnalité religieuse qui a échoué; son autorité ne vaut que dans la mesure où son message nous convainc; il n'est plus le critère de référence. » Or, celui qui est ressuscité, dit l'ange, c'est celui qu'il appelle le crucifié, et si l'ange demande aux femmes d'aller vérifier que son corps n'est plus dans le tombeau, c'est pour qu'elles sachent que c'est bien ce corps qui a traversé la souffrance et la mort, qui est revenu à la vie. Le terme grec vous le savez,possède une double signification: ressuscité veut dire être réveillé et remis debout.
Chers amis, durant les trois jours de ce beau triduum, nous nous sommes tout d'abord souvenus qu'avoir part à la vie de Jésus ressuscité, c'est communier à ses souffrances et à sa passion, ce que Judas, l'ami de Jésus, a refusé de faire. Puis, après vous être entendu rappeler que la croix est l'étendard de l'amour, vous avez été nombreux hier, à vous approcher de la croix de Jésus avec tellement d'amour et de reconnaissance – sachez que cela nous a profondément touchés et réjouis! Il vous est arrivé exactement ce qui est arrivé aux femmes de l'Evangile, après l'annonce de l'ange; quand elles ont reconnu Jésus sur le chemin de leur vie, elles lui ont saisi les pieds avec tellement de vénération et de reconnaissance... Chers amis, le jour n'est pas loin où notre paroisse vivra comme aux premiers jours des noces de l'agneau, dans la vénération et la reconnaissance de ce Jésus, en nous... C'est pourquoi, et parce que ce jour, nous fêtons la résurrection en même temps que les chrétiens de l'orthodoxie et de l'Orient, après le temps de silence, nous nous donnerons, à l'invitation du diacre, le geste de paix à la manière des premiers chrétiens: Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !