Hier le Père José nous a expliqué pourquoi Judas si abondamment nommé dans les Évangiles et qui a pris part à la Cène ; n'est pas entré en communion, a trahi Jésus et de désespoir s'est pendu. Il a pris la bouchée, mais en la prenant, il ne l'a pas reçue. Il a fait comme chacun de nous quand dans notre liberté, nous choisissons ce qui nous convient ; de sorte qu'il n'a pas consenti à être totalement incorporé à l'offrande à DIEU. Il a mangé un fruit de connaissance, mais n'est pas rentré dans le jardin pour avoir par à l'arbre de vie. Finalement, il a saisi que comme Caïn, il livrait le sang de l'innocence mais n'a pas cru que par ce sang, il pouvait être lavé, pardonné, sauvé.
En ce Vendredi Saint, nous regardons la Croix du Christ qui symbolise le mystère total de la souffrance de l’homme (maladie, douleur, échec, violence, le deuil).
La croix reste pour chacun de nous un mystère qu'il n’est pas facile d’accueillir surtout si nous connaissons la réalité de la souffrance. Quand tout va bien, il est assez facile de chanter la victoire de l’amour : Victoire, tu régneras, ô Croix, tu nous sauveras ! Mais quand nous sommes au pressoir de la croix (Gethsémani ou Golgotha), nous reconnaissons vite nos limites. Il ne suffit pas d’acclamer la croix, pour être capable de la dépasser quand elle se présente à nous. Elle est là pour tous les hommes et elle est unique pour chacun.
Le récit de la Passion du Christ nous conduit à entrer dans le salut, par la croix.
« Convenait-il que le Christ souffre sur la croix ? » se demande St Thomas d'Acquin, et « pourquoi pas par le glaive et par le feu ? Pourquoi cette mort dégradante et ignominieuse, des plus honteuses ? » nous dirions pourquoi pas une mort subite, bien nette, plutôt que la souffrance et la dégradation? Et nous poursuivrions en nous demandant si cette croix serait un signe de malédiction, de punition ?
« Pas de honte dans l’humiliation de la Croix » reprend St Thomas qui ajoute que « Pour guérir notre misère, il n’y avait pas de moyen plus adapté. Elle est notre unique espérance parce qu’elle est la victoire de l’amour ». En effet, le Vendredi Saint les chrétiens ne célèbrent pas la victoire de la mort, mais le signe de l'amour de Jésus pour tous les hommes sans exception. Ce n’est pas une croix ignominieuse, c’est une croix glorieuse, c’est l'étendard de l’Amour … Vexilla Regis …
Vient alors une question : Comment saurons-nous reconnaître l'amour, alors que que nous voyons que l'instrument de supplice ? Comment ne pas tomber comme Judas ?
Jésus n’a pas attendu le Calvaire pour donner sa vie. Il l’a fait chaque fois qu’il s’est mis au service des petits, des malades et des pauvres. Il a lavé les pieds de ses disciples et il s'est donné en nourriture, comme des parents se donnent à leurs enfants. Tout cela suffisait pour exprimer sa compassion ; mais Il est allé plus loin encore nous aimant jusqu’au bout, en livrant sa vie non seulement à ceux qui le chérissaient mais aussi à ceux qui le haïssaient.
« En ceci Dieu prouve son amour envers nous : Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5, 8).
Jésus crucifié nous révèle l’horrible état de notre humanité livrée au malin plaisir, asservie par le péché ou trompée par l'illusion de sauver les autres sans qu'ils y prennent part. Mais il nous dit en même temps que Dieu n’est pas absent de ce monde. Il est présent sous un autre mode de perfection que nous l'imaginions. Un mode où la victoire de Jésus requiert notre participation à son être livré, afin que nous ne soyons pas détruit mais accomplis. Jésus est solidaire de l’homme jusque dans sa déchéance, pour que l'homme puisse en lui participer à la plénitude qui est de DIEU.
En Jésus, où est-il le dieu vengeur, ennemi de l’homme, jaloux de son bonheur, que nous décrivent avec angoisse ceux qui ont reconnu la misère humaine mais qui pensent la résoudre en chassant DIEU ?
Que la contemplation du vrai visage de Dieu qui se révèle sur la Croix chasse toute peur, pour que nous puissions accueillir le don du Père en son Fils Jésus-Christ et que le flot jaillissant son côté percé chasse toute culpabilité et toute angoisse face à sa mort. Elles sont nôtres les blessures de l’Agneau qui nous offre plaies contre plaies de nous donner sa vie.
C’est là qu’il nous faut demeurer avec lui, afin d’apprendre de Dieu lui-même qui nous sommes à ses yeux, le prix que nous avons pour lui. Jusqu’au cœur de sa Passion, Jésus est tout donné et n'a pas un instant de repli sur lui-même : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34) A tous ceux qui persévèrent dans la contemplation de l’Agneau immolé offert pour le salut du monde, Jésus se donne et il donne sa Mère qui est l'image de l'Église. C’est auprès d’elle que le disciple bien-aimé est désormais invité à demeurer pour découvrir (à la lumière de l’Esprit dont elle est comblée) le vrai visage du Dieu qui se fait proche. C’est à son école qu’il peut apprendre à aimer en esprit et vérité.« Alors ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé. Ils célèbreront le deuil sur lui, comme pour le fils unique. Ils le pleureront amèrement comme on pleure un premier-né. Ce jour-là une source jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem en remède au péché et à la souillure » (Za 12, 10. 13, 1).
Avec elle nous pourrons avancer dans le partage de vie comme nous l'ont témoigné dans l'épreuve le Pape Jean-Paul II , les moines de Tibérine ou Takashi Naguaï, médecin à Nagasaki anéantie par la bombe atomique et qui durant six ans poursuivit sur place malgré la mort de son épouse qui l'avait converti, un témoignage de foi en partageant l'horreur avec des survivants dont la fin était certaine.
A l'inverse de Judas, acceptons comme eux de traverser la mort et d'entrer dans le tombeau pour voir et de croire (comme St Jean), pour avoir part à l'héritage des sanctifiés et être purifiés par le sang de l'Agneau. « Heureux qui lave son vêtement dans le sang de l'Agneau, il aura part au fruit de l'Arbre de la vie » (Ap 22).
Frères et sœurs allons puiser et demeurer au pied de cette source, afin de pouvoir confesser la vie, non par ouï dire mais parce que nous en aurons fait l’expérience personnelle dans nos fragiles partages. Demain nous pourrons dire « Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41) JESUS le Christ de la résurrection.
En ce Vendredi Saint, nous regardons la Croix du Christ qui symbolise le mystère total de la souffrance de l’homme (maladie, douleur, échec, violence, le deuil).
La croix reste pour chacun de nous un mystère qu'il n’est pas facile d’accueillir surtout si nous connaissons la réalité de la souffrance. Quand tout va bien, il est assez facile de chanter la victoire de l’amour : Victoire, tu régneras, ô Croix, tu nous sauveras ! Mais quand nous sommes au pressoir de la croix (Gethsémani ou Golgotha), nous reconnaissons vite nos limites. Il ne suffit pas d’acclamer la croix, pour être capable de la dépasser quand elle se présente à nous. Elle est là pour tous les hommes et elle est unique pour chacun.
Le récit de la Passion du Christ nous conduit à entrer dans le salut, par la croix.
« Convenait-il que le Christ souffre sur la croix ? » se demande St Thomas d'Acquin, et « pourquoi pas par le glaive et par le feu ? Pourquoi cette mort dégradante et ignominieuse, des plus honteuses ? » nous dirions pourquoi pas une mort subite, bien nette, plutôt que la souffrance et la dégradation? Et nous poursuivrions en nous demandant si cette croix serait un signe de malédiction, de punition ?
« Pas de honte dans l’humiliation de la Croix » reprend St Thomas qui ajoute que « Pour guérir notre misère, il n’y avait pas de moyen plus adapté. Elle est notre unique espérance parce qu’elle est la victoire de l’amour ». En effet, le Vendredi Saint les chrétiens ne célèbrent pas la victoire de la mort, mais le signe de l'amour de Jésus pour tous les hommes sans exception. Ce n’est pas une croix ignominieuse, c’est une croix glorieuse, c’est l'étendard de l’Amour … Vexilla Regis …
Vient alors une question : Comment saurons-nous reconnaître l'amour, alors que que nous voyons que l'instrument de supplice ? Comment ne pas tomber comme Judas ?
Jésus n’a pas attendu le Calvaire pour donner sa vie. Il l’a fait chaque fois qu’il s’est mis au service des petits, des malades et des pauvres. Il a lavé les pieds de ses disciples et il s'est donné en nourriture, comme des parents se donnent à leurs enfants. Tout cela suffisait pour exprimer sa compassion ; mais Il est allé plus loin encore nous aimant jusqu’au bout, en livrant sa vie non seulement à ceux qui le chérissaient mais aussi à ceux qui le haïssaient.
« En ceci Dieu prouve son amour envers nous : Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5, 8).
Jésus crucifié nous révèle l’horrible état de notre humanité livrée au malin plaisir, asservie par le péché ou trompée par l'illusion de sauver les autres sans qu'ils y prennent part. Mais il nous dit en même temps que Dieu n’est pas absent de ce monde. Il est présent sous un autre mode de perfection que nous l'imaginions. Un mode où la victoire de Jésus requiert notre participation à son être livré, afin que nous ne soyons pas détruit mais accomplis. Jésus est solidaire de l’homme jusque dans sa déchéance, pour que l'homme puisse en lui participer à la plénitude qui est de DIEU.
En Jésus, où est-il le dieu vengeur, ennemi de l’homme, jaloux de son bonheur, que nous décrivent avec angoisse ceux qui ont reconnu la misère humaine mais qui pensent la résoudre en chassant DIEU ?
Que la contemplation du vrai visage de Dieu qui se révèle sur la Croix chasse toute peur, pour que nous puissions accueillir le don du Père en son Fils Jésus-Christ et que le flot jaillissant son côté percé chasse toute culpabilité et toute angoisse face à sa mort. Elles sont nôtres les blessures de l’Agneau qui nous offre plaies contre plaies de nous donner sa vie.
C’est là qu’il nous faut demeurer avec lui, afin d’apprendre de Dieu lui-même qui nous sommes à ses yeux, le prix que nous avons pour lui. Jusqu’au cœur de sa Passion, Jésus est tout donné et n'a pas un instant de repli sur lui-même : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34) A tous ceux qui persévèrent dans la contemplation de l’Agneau immolé offert pour le salut du monde, Jésus se donne et il donne sa Mère qui est l'image de l'Église. C’est auprès d’elle que le disciple bien-aimé est désormais invité à demeurer pour découvrir (à la lumière de l’Esprit dont elle est comblée) le vrai visage du Dieu qui se fait proche. C’est à son école qu’il peut apprendre à aimer en esprit et vérité.« Alors ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé. Ils célèbreront le deuil sur lui, comme pour le fils unique. Ils le pleureront amèrement comme on pleure un premier-né. Ce jour-là une source jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem en remède au péché et à la souillure » (Za 12, 10. 13, 1).
Avec elle nous pourrons avancer dans le partage de vie comme nous l'ont témoigné dans l'épreuve le Pape Jean-Paul II , les moines de Tibérine ou Takashi Naguaï, médecin à Nagasaki anéantie par la bombe atomique et qui durant six ans poursuivit sur place malgré la mort de son épouse qui l'avait converti, un témoignage de foi en partageant l'horreur avec des survivants dont la fin était certaine.
A l'inverse de Judas, acceptons comme eux de traverser la mort et d'entrer dans le tombeau pour voir et de croire (comme St Jean), pour avoir part à l'héritage des sanctifiés et être purifiés par le sang de l'Agneau. « Heureux qui lave son vêtement dans le sang de l'Agneau, il aura part au fruit de l'Arbre de la vie » (Ap 22).
Frères et sœurs allons puiser et demeurer au pied de cette source, afin de pouvoir confesser la vie, non par ouï dire mais parce que nous en aurons fait l’expérience personnelle dans nos fragiles partages. Demain nous pourrons dire « Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41) JESUS le Christ de la résurrection.