PAR MÉLANIE DÉMAREST

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« C'est un mouvement de jeunes, fait par les jeunes, pour les jeunes ». Même si les trois mouvements douaisiens ne voient pas toujours les choses de la même façon, et qu'ils n'ont pas forcément une approche pédagogique identique, ils sont tous les trois d'accord sur ce point. Leur leitmotiv : l'autonomie et la responsabilité des jeunes. « Ils apprennent à vivre en communauté. Une communauté où chacun trouve sa place... C'est une école de la débrouillardise », explique Vincent Rostand, chef de groupe des guides et scouts d'Europe. « C'est une ouverture aux autres, au monde, à la nature, à soi... et à Dieu, ajoute Étienne Bruant. Ce sont les cinq piliers du scoutisme. » Basé sur l'apprentissage de valeurs fortes, telles que la solidarité, le respect ou l'entraide, ce mouvement de jeunesse créé par Baden-Powell en 1907 vise à « permettre le développement physique, mental et spirituel des jeunes ». « Il s'agit d'un mouvement catholique ouvert à tous, assure Pierre Descamps, chef de groupe des scouts et guides unitaires. Seulement, c'est un mouvement pratiquant catholique affiché, ce n'est pas la peine de cacher à un enfant où il va mettre les pieds. L'engagement, on ne l'impose pas aux jeunes, on le propose. » Les trois responsables sont unanimes sur l'importance de l'aspect ludique, le développement doit se faire par le jeu. En s'adaptant aux différentes tranches d'âges. « L'élément fédérateur, c'est la progression, précise Pierre Descamps. Faire de son mieux, et faire progresser les autres. Il y a une notion de transmission. On forme son second, celui qui prendra ensuite notre place. » Le point d'orgue de l'année des scouts : le camp d'été. Toute une partie de l'année vise à préparer ces quelques semaines (une pour les plus jeunes, à trois ou quatre pour les plus anciens). Un moment très attendu où chacun met la main à la pâte pour que le séjour se déroule dans les meilleures conditions. « On part dans la nature (forêt, lac) autour d'un thème précis, explique Étienne Bruant. Pour les plus jeunes, le séjour se fait dans la région. Ensuite on élargit à la France, et les plus vieux peuvent partir dans le monde. Ça dépend beaucoup du projet mené. »Un camp qui, selon les trois responsables, transforme les jeunes. « Ils reviennent grandis, avec une plus grande confiance en eux », constate Pierre Descamps. •