Michel Masclet, doyen pour tous, sans... modération !

Article de Ph. Courcier dans CROIX DU NORD (n° 2465 - Vendredi 15 avril 2016)

Vignette_Portrait Michel Masclet Vignette_Portrait Michel Masclet  

Rentré la veille du 10ème pélé avec les enfants (ils étaient 500 ! ), à Lisieux (Calvados), le père Michel Masclet trouve le temps de la rencontre après un enterrement et avant une préparation au mariage, la pause méridienne étant, comme deux fois par semaine, partagée avec les prêtres des quatre paroisses du doyenné.

A 56 ans, le doyen de Douai, curé modérateur de deux paroisses, garde l'enthousiasme de l'année de son ordination ! Cela fera trente ans, l'an prochain, que ce natif de Somain, fils de commerçant et d'une maman enseignante en EPS, a été ordonné prêtre, la phrase de Jean (ch.15) – "Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis" – ayant présidé la célébration.

Elevé avec l'amour de l'Eglise et de sa paroisse, Michel eut, en effet, un choix décisif à faire devant trois propositions : le social, l'enseignement ou ... le séminaire, marqué qu'il est par trois visages de prêtres et un week-end du service des vocations. "Le Seigneur l'a emporté ! " convient-il, l'œil rieur et malicieux.

Le ministère va d'abord le conduire du Cateau-Cambrésis à Cambrai où il sera aumônier diocésain – et un temps régional –  de l'aumônerie de l'enseignement public (AEP) et du mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) : "J'ai gardé contact avec certains jeunes qui disent avoir reçu beaucoup lorsque nous allions à Taizé, Lourdes via saint Jacques de Compostelle ... L'amour de ce qui est bien fait, par exemple ... cela me touche encore".

Viennent la préparation du jubilé de l'an 2000 et Festi' Paroisses (juin 2003) : Michel est membre des équipes de préparation, revivifié par une année de formation à l'institut supérieur de pastorale catéchétique (ISPC), à Paris.

En 2004, il est appelé à rejoindre le conseil épiscopal et, cumulativement, à prendre la responsabilité du service de la catéchèse regroupé depuis dans le service de l'initiation chrétienne (SIC) : "Il s'agit d'être auprès des familles et des adultes, de les rejoindre là où ils vivent ou traversent une épreuve ... A tout âge de la vie".

Autre répondance devant son évêque : la charge des animateurs laïcs en pastorale (un peu moins d'une centaine, ndlr). "Leur générosité, la qualité de leur travail, qu'ils soient hommes ou femmes, célibataires, consacrés ou mariés, me bluffent tous les jours ! Par bonheur, nous vivons des temps forts ensemble : sessions, formations, récollections, temps de détente aussi. La maison du diocèse, à Raismes, permet que l'on se croise ou se rencontre, c'est une très belle réussite".

Le rôle du doyen, son premier poste en cette qualité, depuis bientôt un an ? "J'essaie d'avoir un regard d'ensemble, le doyenné (115 000 habitants) a des forces Michel Laisne, assistant pastoral, en est une  et des fragilités, des richesses et des limites, mais les charismes se complètent bien, les personnes se donnent à fond, mes frères prêtres, diacres permanents, les religieuses Prado et sainte Union servent, à mon sens, au mieux la population. Nous sommes là pour tous, vraiment ! "

Le défi ? "A nous d'ouvrir les bonnes portes en maintenant cohésion et communion ! Le doyen, humble serviteur, est là pour encourager, visiter, apprendre avec les autres. Nous avons aussi la chance, à Douai, d'avoir des clochers regroupés Notre Dame, saint Pierre et sainte Thérèse , cela permet des liturgies communes et un beau rayonnement". 

Philippe Courcier

 

 

Article publié par MICHEL LAISNE • Publié le Samedi 23 avril 2016 • 3799 visites

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