1er dimanche de Carême - Année B
Textes : Première Lecture : Genèse 9.8–15
Psaume : Psaume 25.4–9
Deuxième Lecture : 1·Pierre 3.18–22
Évangile : Marc 1.12–15
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle »
Bien chers frères et sœurs en Christ, paroissiens virtuels du net ; bonjour !
« Le temps du carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, des gestes de pénitence, des actes de fraternité », Benoît XVI.
Depuis mercredi dernier ; mercredi des cendres nous avons avec la cérémonie de l’imposition des cendres accepté de suivre le Christ au désert (lieu par excellence de la présence et de la rencontre de Dieu) afin de lutter contre le démon, nos mauvais penchants, nos péchés… ; en somme nous avons pris la résolution de vivre un temps de retour à Dieu. Quarante jours nous sont donc donnés pour remettre nos pendules à l’heure n’est-ce pas que « Le temps du carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, des gestes de pénitence, des actes de fraternité », (Benoît XVI) ? Nous recentrer sur l’essentiel : Jésus-Christ.
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle »
L’Homme crée à l’image et à la ressemblance de Dieu aspire depuis toujours à la Paix. Aspiration légitime ! Et il ne cesse de mettre tout en œuvre pour cela. Cependant force est de constater que La vie des Homme est remplie de pièges qui font trébucher, remplie des filets des tromperies... assombrissant son vécu. Aussi son comportement quotidien entaché du péché l’éloigne de la paix tant prisée ; l’éloigne d’avantage de Dieu son Père et créateur. Oui ; bien souvent il ère sans repère fixe et devient complice du mal sous toutes ses formes ; cultivant consciemment ou non la culture de la mort. S’attirant la colère de Dieu. Une colère qui ne demande qu’à être apaisée pour rétablir l’ordre des choses. Mais comment ?
En ce premier dimanche de carême, qui nous invite à la conversion, le Christ en nous invitant au désert veut avec nous rompre le cycle de la violence-vengeance et sceller une alliance nouvelle ; signe d’un monde nouveau annoncé jadis avec Noé au lendemain du déluge et réalisé avec Lui. Cette nouvelle alliance symbolisée jadis par l’arc-en-ciel et aujourd’hui par le Fils de Dieu lui même est le signe que Dieu fait don de la paix aux Hommes de tout temps. Dieu fait la paix avec ses enfants que nous sommes ; il fait « tabula rasa » sur nos mauvais comportements. De fait ; Il a accroché son arc dans le ciel sa tente, il ne tirera plus sur aucun de ses enfants qu’il aime tant. Jadis accrocher son arc au mur, était le signe du temps de paix. Une paix qui commence aujourd’hui même pour toi mon frère, ma sœur si tu sais ouvrir ton cœur à la conversion ; (le thème phare de ce premier dimanche de carême) si tu sais te laisser interpeller par les paroles du Christ qui retentissent fort en ton cœur et à tes oreilles : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». Si tu sais faire à chaque instant un pas de plus vers le Christ qui t’invite à mettre tes pas dans les siens au désert.
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle »
En d’autre terme l’heure est venue de changer de comportement ; de changer de manière d’agir pour épouser ; choisir la Vie véritable : Jésus-Christ ; le Messie annoncé par Isaïe (Is 11), celui en qui et par qui va s’accomplir la réconciliation de toute la Création avec son Dieu ; choisir la culture de la Vie : « la Bonne Nouvelle »
Cela revient durant ces quarante jours à accepter que le Christ est mort une seule fois pour tes péchés pour te conduire à Dieu ; c’est accepter que l’invite qu’il te lance : « convertissez-vous vous et croyez à la Bonne Nouvelle » trouve écho dans ton cœur, dans ton quotidien. Mais que signifie : « convertissez-vous » ?
« Convertissez-vous » : se convertir voudrait dire faire demi-tour ; reconnaitre que l’on s’est trompé et changer de route. La conversion si elle est libératrice dans la mesure où elle nous délivre des entraves du péché, on le sait exige des sacrifices et une certaine ascèse. En effet ; elle commence par un regard de vérité sur nos choix et sur les compromissions ou nous nous enlisons d’habitude. Se convertir pour moi aujourd’hui donc, dans la ligne d’orientation donnée par le St Père Benoît XVI qui est de mettre l’accent sur la charité, et de façon particulière l’attention à l’autre pour ce temps de carême ; c’est entre autre éduquer mon cœur à aimer Dieu à travers mon prochain, accepté de marcher à un autre rythme afin de me faire plus proche de lui, en me décentrant de mes préoccupations pour être sensible aux siennes. C’est oser regarder autour de soi, oser regarder l’autre défiguré ; et même méconnaissable et avoir le courage à travers des gestes simples de me rendre proche de lui, lui prêter attention : un bonjour, une tape amicale, un mot d’encouragement, de réconfort, prendre du temps gratuitement pour m’enquérir de ses nouvelles ; l’écouter me parler de ce qui le touche sans le juger, le classer… des gestes qui peuvent paraitre banals mais qui en réalité dans notre monde de course peuvent redonner goût à la vie ; ressusciter un frère, une sœur au bord du suicide.
Bien aimés, prenons l’engagement dès ce premier dimanche de carême de ne pas laisser passer cette occasion que nous offre le Seigneur ; la conversion ; mieux « Croyons à la Bonne Nouvelle » : qui est en définitive Jésus lui-même, et sa venue comme Fils de Dieu, victorieux des puissances du mal. De façon concrète cette semaine, faisons l’effort de rendre visite à une personne âgée ou malade.
Bon et fructueux temps de carême. « Que la Vierge Marie nous aide à faire totalement la volonté de notre Dieu ! »
Dieu bénisse !
« Jésus, ta parole est pour nous la source de vie éternelle : Tu nous dis que Dieu est Amour et tu nous promets la Lumière et la Paix si nous croyons en ce Dieu qui nous aime » J. Martin
Père Eric TRAORE, vicaire de la Paroisse Ste Anne de Dédougou