On n'a pas de renseignements sur l'antique collégiale du iXème siècle.
La collégiale médiévale, érigée à l'initiative de Robert de Jérusalem fut achévée en 1113. Ses privilèges ont été consignés par le pape Alexandre III en 1163, et la dignité de doyenné lui fut conférée par l'évêque d'Arras en 1207. Elle était dotée d'un prévost, de 3 dignitaires et de 13 chanoines et avait sous sa juridiction les paroisses St-Jacques (1225), St-Nicolas (1228) et Notre-Dame (1257). Du XIIIéme au XVIème
siècle, le chapître exerçait des droits civils.
La collégiale actuelle a été construite au XVIIIe siècle pour remplacer celle du Moyen Âge qui menaçait ruine et qui a été démolie à partir de 1734. La nouvelle collégiale fut rapide à sortir de terre car le Parlement de Flandre, venu se fixer à Douai en 1714, utilisait Saint-Pierre pour les cérémonies officielles. Le Président du Parlement, Jacques de Pollinchove, en suivit de près la construction.
La tour
Mais auparavant, une tour avait été rebatie pour servir de clocher. Ce fut le 15 mars 1512, après une messe au Saint-Esprit qu'avait commencé la démolition de l'ancienne tour, l'évêque ayant donné quarante jours de pardons chaque fois qu'on y travaillait. Le 20 février 1513, on commença l'édification du nouvel ouvrage en présence des pères abbés des grandes abbayes voisines au son du Veni Creator.
La tour actuelle s'élève à 43,5 m de hauteur, sur une base carrée de 15,40 m de côté. Sur le pilier central du rez-de-chaussé, on lit le millésime 1518 qui semble indiquer l'achèvement de ce premier niveau. Sur la balustrade qui couronne la tour, avec ses vases Médicis, est écrit : "Soli Deo Gloria - Anno 1686". Cela indique la pose de la charpente du clocher couvert de plomb et d'ardoise, et surmonté d'une croix papale : tiare et clefs de St-Pierre.
Il ne reste qu'un cloche d'avant la révolution "Elisabeth suis nommée 1627 pour louer Dieu". Un bourdon de 4 tonnes fut offert en 1890.