DM - Commentaire 2.mp3
Voix de Caroline BIENCOURT, conservatrice diocésaine
et du Père Bernard DESCARPENTRIES, curé de la paroisse
Peint par Arnould de Vuez (1644 - 1720). Ce tableau a été peint pour le couvent des capucins de Douai, saisi à la Révolution et placé à l’église Saint-Pierre en 1799.
L’ange du Seigneur apparût aux bergers et leur dit « C’est aujourd’hui qu’est né un sauveur ... Vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans la crèche … Ils allèrent [à Bethléem] en hâte et trouvèrent Marie et Joseph et le petit enfant couché dans la crèche».
Cette toile était à l’origine en demi-cercle dans sa partie supérieure. La nuée d'anges épouse la courbe de la toile. Les deux personnages de gauche décrivent une courbe reprise à droite par le dos de la Vierge, formant une sorte d’écrin à la scène. La zone éclairée est au centre de la toile : les deux enfants mettent en valeur la tête de Jésus vers lequel convergent tous les regards. Cette composition concentrique autour du nouveau né concentre l’intérêt en un seul point. Le registre supérieur est occupé par les anges portant un phylactère annonçant l’heureuse naissance, bien que cette apparition ne figure pas dans l’Evangile.
On notera la présence du chien au premier plan et de l’homme appuyé à une colonne qui sont étrangers à la scène. Ce type de figures se retrouve chez Philippe de Champaigne.
Toute la lumière de ce tableau plongé dans la pénombre émane de l'enfant qui brille comme un foyer dans une humble chaumière. Des personnages semblent se tenir à distance de cette lumière ; chercheraient-il à se protéger derrière leur questionnement ? Dès lors, ils laissent toute la place aux parents de l'enfant. C'est bien lui qui les rapproche l'un de l'autre, mais de manière toute différente : la mère, attirée vers son enfant, garde des mains jointes qui maintiennent la juste distance : ainsi s'exprime son consentement au mystère divin dans lequel baigne cet enfant ; le père, lui, tout prêt à l'étreindre dans ses deux mains de charpentier, s'est résolu à les maintenir ouvertes, comme en attente, afin que s'accomplisse la seule volonté divine. |
Paroisse St-Maurand St-Amé de DOUAI |