DM - Commentaire 4.mp3
Voix de Caroline BIENCOURT, conservatrice diocésaine
et du Père Bernard DESCARPENTRIES, curé de la paroisse
Peint par Louis Lagrenée (Paris, 1724 - 1805) ; daté 1759. Donné à l’église par le chanoine Théry de Gricourt, prévôt de la collégiale et ancien « prince » de la confrérie des Clercs parisiens ; ce tableau est resté dans la collégiale pendant les troubles révolutionnaires.
Ce thème n’est pas relaté dans les évangiles mais évoqué dans des écrits apocryphes. L’Assomption de la Vierge désigne le moment où celle-ci monte au ciel. Lagrenée la représente entourée d’anges qui accompagnent son ascension. La composition circulaire ascendante est très réussie. Les formes sont amples et claires, l’exécution simplifiée s’oppose au style plus esquissé de Boucher. Le coloris frais et raffiné, jouant sur les bleus, les oranges et les blancs, annonce les grandes compositions de David et la peinture néo-classique.
Présenté au Salon de 1759, le tableau ne recueille pas l’admiration de la critique qui le juge trop profane : « ce tableau et la plupart de ceux de ce maître occuperaient mieux leur place dans les cabinets [des] amours »
| Tout l'espace de ce tableau baigne dans la douceur et la sérénité des hauteurs célestes ! L'azur déploie sur sa palette les nuances les plus raffinées de la gamme chromatique des pastels pour en revêtir la dame et les anges qui la servent. Nulle trace du moindre effort : les anges y veillent. L'apesanteur est telle que les volutes des nuées suffisent à l'élévation de ce corps tandis que le mouvement ascensionnel se fond dans l'infini de l'espace et l'éternité du temps. Un doute surgit : ne sommes-nous pas plongés dans un imaginaire en quête d'évasion ? Une réponse est donnée par le regard de la vierge ravie en extase dans une contemplation amoureuse ; en elle est en train de s'accomplir la promesse : « Bienheureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! » |
 Paroisse St-Maurand St-Amé de DOUAI |
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