17 janvier

Au revoir Alain, et merci !

 

 

Alain Strebelle Alain Strebelle  

 

 

 

 

Alain STREBELLE, membre de l'EAP qu'il représentait auprès du Conseil Économique paroissial, est entré dans le repos du Seigneur, muni des sacrements de l'Église.

 

Ses funérailles ont eu lieu vendredi 17 janvier à 11 h, église Notre-Dame.

 

Nous assurons sa famille et ses proches, de notre prière, et de nos sincères condoléances.

 

 

Compétence, dévouement, disponibilité, loyauté

 

Au nom de l’association des ingénieurs du Corps des mines je souhaite témoigner de l’ampleur de l’action d’Alain Strebelle au service de l’Etat.

 

Après avoir obtenu le diplôme d’ingénieur en 1970 de l’Ecole des mines de Douai Alain est nommé ingénieur des travaux publics de l’Etat ; ses débuts dans la vie professionnelle sont marqués par la nécessité de faire en sorte que l’exceptionnel développement de la zone industrielle du Port de Dunkerque se fasse en prenant bien en compte les problèmes de risques industriels et de pollution. Dans ce travail Alain excelle et il un est acteur très remarqué de l’Inspection des installations classées pour la protection de l’environnement.

 

En 1980 Alain est appelé à prendre à Douai, au sein de la DRIRE, des responsabilités régionales pour rendre l’industrie propre et sûre. Il est un ardent partisan de la concertation avec les industriels et apporte une contribution efficace, souvent discrète, au développement de structures de concertation (secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles, associations de mesure de la pollution atmosphérique… )

 

En 1984, après avoir été nommé ingénieur divisionnaire, Alain prend des responsabilités dans le domaine du développement industriel et technologique régional dans le cadre des politiques française et européenne. Il se passionne pour des actions de grande envergure : FIBM (fonds d’industrialisation du Bassin minier), FRAC (fonds régional d’aide au conseil), PPR (plan productique régional) .Il est pour l’Etat et la Région un expert reconnu.

 

En 1993 Alain est nommé ingénieur des mines après avoir repris des études pour passer avec succès un examen professionnel demandant un travail très important s’ajoutant aux charges des missions attribuées et après avoir reçu une formation complémentaire d’un an à l’Ecole des mines de Paris.

 

De 1994 à 1996 Alain a la responsabilité au sein du ministère chargé de l’environnement du bureau de la pollution des sols et son travail a servi de socle à la loi publiée en 2003 sur le difficile problème des sols pollués et des friches industrielles.

 

De 1996 à 2001 c’est sur le thème des produits et déchets que travaille Alain préparant ainsi notre pays à mettre en application les directives européennes sur les déchets et les substances chimiques.

 

En 2001 Alain est nommé directeur général de l’agence de l’eau Artois-Picardie, établissement public de l’Etat particulièrement bien connu à Douai. La qualité du travail qu’il a accompli pendant 10 dans ce poste exécutif de la gestion des eaux me conduit à associer Alain au créateur en 1964 de cette agence Yves Martin.

 

La vie professionnelle que je viens d’évoquer a fait l’objet, en 1996, d’une reconnaissance officielle de l’Etat dans le cadre de l’Ordre national du mérite. Le délégué de l’Ordre disait à Alain Strebelle en lui remettant les insignes : « pour tout ce que vous avez apporté à l’administration de l’Etat et à ses personnels par votre compétence, votre dévouement, votre disponibilité et votre loyauté »

 

Pour conclure cet hommage qu’il me soit permis d’évoquer le souci constant d’Alain de toujours rechercher le meilleur équilibre possible entre la vie professionnelle ,la vie .familiale et la vie personnelle. J’ai eu la chance de trouver une place dans la vie personnelle d’Alain notamment en jouant chaque semaine pendant plus de 25 ans avec lui au tennis.

 

ALAIN NOUS NOUS REVERRONS !

 

Gustave Defrance

 

Témoin au milieu des ses proches

 

« Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à le remporter » (1 Co 9, 24). A Corinthe, où Paul avait apporté l’annonce de l’Évangile, se trouvait un stade très important, dans lequel se disputaient les "jeux isthmiques". C’est pourquoi l’Apôtre, de façon opportune, encourage les chrétiens de cette ville à s’engager à fond dans la "course" de la vie à travers la métaphore du sain esprit sportif. St Paul met en lumière la valeur de la vie, en la comparant à une compétition vers un but non seulement terrestre et passager, mais éternel. Une lutte dans laquelle tous, et pas seulement un seul, peuvent être vainqueurs.

 

Le sport revêt aujourd’hui une grande importance, car il promeut des valeurs importantes telles que la loyauté, la persévérance, l’amitié, le partage, la solidarité. C’est précisément ce que nous voulons souligner dans la vie d'Alain, nous qui l'avons connu dans son travail, ses loisirs, dans ses activités paroissiales ou même dans l'intimité familiale. Il s’est toujours davantage engagé à répondre à de nouveaux défis, dans son quotidien, exerçant sa responsabilité d'être témoin au milieu des ses proches.

 

Il est donc important de souligner les dispositions professionnelles et paroissiales par lesquelles notre ami a tenté de répondre, pour susciter à ses cotés nos propres réponses, et offrir à tous l’occasion de trouver un élan créatif et dynamique qui réponde aux exigences de notre temps.

 

Nous l'avons partagé au sein de l'équipe d'animation paroissiale où Alain apportait son dynamisme ses compétences, et son ouverture. Comme nous, il pensait que chaque chrétien est appelé à devenir un bon navigateur de DIEU, en maniant la voile pour conduire sa barque, comme le souligne Saint Paul dans l'extrait que nous avons retenu en première lecture. Il s'agit de progresser au souffle de l'Esprit. Alain savait que pour un témoin fidèle et courageux de l’Évangile, il est nécessaire de persévérer dans la prière, de s’entraîner à la vertu dans le Christ, à vivre de l'Amour de DIEU. Il nous faut être passionné et passionnant pour susciter le désir du partage.

 

Jésus nous enseigne aussi, que pour entrer dans la Gloire, il faut traverser la Passion (cf. Lc 24, 26.46), et passer avec Lui, par le don de soi. Notre Seigneur, nous a précédé sur cette voie, pour que nous suivions sa trace, et participions au passage de relais. Tout le monde ne fait pas du tennis ou de la voile, tout le monde n'anime pas l'adoration eucharistique, mais tout le monde s'exerce à travailler ou à trouver du travail. Et tout le monde tend à se dépasser, pour différentes raisons : ambition, promotion personnelle, peur du licenciement... ou de l'isolement, de la précarité, goût de la vie partagée et amour des siens.

 

Quelle énergie, quand on se lance dans des choses sérieuses et qu'on déploie toute ses compétences comme l'a fait Alain dans le domaine de l'environnement et de la gestion de l'eau, des pollutions. C'est le point de départ d'une course victorieuse vers la maison du Père.

 

Quand Saint Paul nous enseigne: « C'est ainsi que je cours, moi, non à l'aventure ; c'est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide. Je meurtris mon corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu'après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié » (1 Co 9, 26-27), il rappelle que le véritable sportif, ne lutte pas pour une seule victoire, qu'il remporterait du premier coup. Il se prépare, et s'entraîne pendant longtemps, avec confiance et sérénité. Il essaie une fois après l'autre et, même s'il n’y arrive pas tout de suite, il insiste, jusqu'à ce qu'il ait surmonté l'obstacle.

 

La vie de foi s'attache à une autre récompense, "incorruptible" c'est à dire permanente. Et de ce fait relègue les autres performances dans le domaine de l'accessoire. Si Paul utilise cette expression étrange "je cours mais pas à l'aventure, je donne des coups de poings mais pas dans l'air", il veut dire par là qu'il n'est pas à la poursuite du vent. Réussite sociale, succès et honneurs lui importent peu. Il n'a aucun souci du résultat. À aucun moment de son ministère, il n'a évalué les progrès des Églises qu'il avait fondées par le nombre de conversions, de miracles réalisés, ni même par la taille. Jamais Paul ne s'est permis de croire qu'il pouvait maîtriser Dieu, le tester. Ce n'est pas dans la grandeur, ni dans la force mais dans la simple humilité du serviteur que se trouve la profondeur de la foi. J’ai été frappé par l’éclat qui animait les yeux d’Alain quand nous travaillions avec Françoise Baligand à l'inventaire du patrimoine cultuel de notre paroisse, où quand il rédigeait l'annuaire des fidèles engagés dans les activités pastorales et associatives. Il se réjouissait de toutes ses énergies engagées à la suite du créateur, dans et hors l'Eglise.

 

Lorsqu'il a accompli auprès de nous sa course de géant face à la maladie, Alain ne s'est pas laissé réduire à être la maladie, mais il est resté un homme. Il n'a pas tenté de gagner sur Dieu ; mais en tant que personne liée avec Dieu, il a avancé sans peur de l'avenir ni du présent, accompagné de ceux qui partageaient sa vie, par la présence quotidienne de l'Eucharistie. Jusqu'au dernier instant, il est resté lucide sur ce point de l'accueil de son Seigneur.

 

L'Église a bien besoin de l'engagement de tels membres, de leur disponibilité, de leur générosité à l'effort, de leur persévérance, de leur courage et de leur force. Elle est aussi un lieu où chacun doit pouvoir trouver du repos, respirer, vivre, se rendre compte de la vanité des normes qui pourraient nous être imposées, et ainsi pouvoir mettre l'être humain au centre de ses préoccupations essentielles, dans l'amour de DIEU.

 

MERCI, Alain de nous entraîner sur ce chemin, ta présence nous convie au chemin de vie.

 

Père Bernard Descarpentries

 

Entrons dans l'espérance 

 

Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous fait crier ….mais je sais par Qui elle est apaisée.

 

Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous met en larmes ….mais je sais par Qui elles sont séchées .

Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui vous diminue ….mais je sais par Qui elle nous grandit.

 

Je ne sais pas pourquoi la souffrance dans cette lutte tantôt nous dynamise tantôt nous décourage et nous brise ….mais je sais par Qui elle nous sauve .

 

Oui malgré tous les pourquoi de la souffrance …

… toi, Christ , Tu nous tiens enracinés dans l'Espérance .

 

Il y a encore deux choses que je sais.

Je sais que tonton est toujours présent à travers ses valeurs humaines qu'il a transmis à ses enfants et ses petits enfants.

Je sais aussi que Tata et Tonton ont fondé une famille formidable à leur image.

 

Philippe Cormont

 

 

Article publié par MICHEL LAISNE • Publié le Mardi 14 janvier 2014 • 1779 visites

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