« Je suis joyeux de rejoindre une communauté que j'aime beaucoup mais je suis triste de quitter Douai. J'aime cette ville dont je me suis imprégné et elle me le rend bien », lance d'emblée le père José Van Oost en pensant à sa messe de départ de dimanche dernier dans une église Notre-Dame comble où l'émotion était bien présente et où de nombreux cadeaux lui ont été offerts, y compris de la part de la municipalité. |
Il part après huit années passées à Douai |
L'ecclésiastique, âgé de 48 ans, passionné de jardinage, est arrivé en tant que curé solidaire de la paroisse Saint-Maurand Saint-Amé en 2004. Ce ministère de curé de centre-ville a contrasté avec sa précédente fonction d’aumônier de l'école militaire d'Autun, en Bourgogne. Mais José Van Oost s'est adapté, a tissé de nombreux liens. « Ces huit années ont été heureuses. J'ai bien sûr eu des difficultés, des craintes, mais j'ai une impression de joie profonde, surtout que 8 ans de présence ici sur mes 20 ans de sacerdoce » se livre le prêtre qui se dit « porté par la communauté ». Et cette communauté, il l'a vue évoluer. « J'ai vu de nombreuses personnes se mettre en route au cours de ces 8 ans. J'y suis sûrement pour quelque chose » dit- il modestement avant de parler de sa fonction de prêtre. « Cette paroisse est très dynamique et la difficulté du curé est de faire en sorte que toutes les initiatives, dont le nombre est impressionnant, soient unifiées sans être uniformisées. »
De ses 8 années très actives qui ont vu nombre d'événements paroissiaux se dérouler, il reste marqué par la cohabitation avec les deux autres curés de la paroisse : les pères André Merville et Bernard Descarpentries. « La vie fraternelle entre prêtres reste un point fort. Malgré nos différences, on est accordés ». Mais il n'hésite pas à confier ses regrets : « Je n' ai peut-être pas eu assez de temps pour visiter les personnes isolées, même si d'autres le font. On se laisse absorber dans le quotidien ».
Même si le contact avec Douai, les paroissiens et les bateliers (dont il était l'aumônier depuis deux ans) va lui manquer, il n'a aucune inquiétude pour l'avenir et se rassure de l'arrivée de Matthieu Bobin, séminariste et actuellement diacre, et de son successeur l'abbé Éric Boutrouille, « qui est très apprécié, très présent, généreux et compétent ».
Dès la mi-juillet, José Van Oost, à sa demande, va partir « au moins un an » rejoindre l'Institut Notre-Dame de Vie à Venasque, dans le Vaucluse, qui est une communauté qui vit dans la spiritualité du Carmel. Cette période de formation spirituelle va se composer de temps d'étude, de prière et de travail manuel. « Je vais vivre comme un moine ! » sourit-il, avant d'expliquer ce choix. « Il est bon de se replonger dans ce qui nous façonne. La spiritualité carmélitaine m'a toujours attiré. Je prends un peu d'écart pour un approfondissement qui me permet d'être l'homme et le prêtre que je suis. » Ce prêtre heureux, qui estime « ne pas avoir raté sa longueur dans le grand bassin » pendant ses années douaisiennes, lance une dernière parole : « Ici, les personnes ont un grand cœur. Qu'elles gardent leur enthousiasme et qu'elles continuent à développer les vertus du cœur ! "