Évoquer le prêtre, ministre et témoin de la miséricorde, c’est sans nul doute faire appel à l’image de la confession et du pardon. Cependant il nous faut aussi évoquer par-delà la faute et l’aveu, la grâce dont nous témoigne le confesseur. Au nom du Christ, il nous restitue la capacité de vivre, d’aimer, et celle de nous savoir aimer de Dieu.
Quand notre péché, notre souffrance, notre misère, affectent nos relations entre nous et nos proches ; il faut aussi nous souvenir qu’ils touchent aussi Dieu en plein cœur. Il ne s’agit pas seulement pour moi de vous parler du coup de lance qui perça JÉSUS ; mais réellement de l’atteinte portée au Créateur. Même si dans son être (son identité) Dieu est immuable ; on peut dire que nos péchés atteignent et défigurent la création, donc l’œuvre et le désir de Dieu. Parce qu’Il est parfait et va jusqu’au bout de sa perfection, notre Seigneur a prévu de nous restituer la capacité de participer à sa plénitude tout en gardant sauve notre liberté responsable. En s’offrant lui-même, Jésus-Christ porte à leur accomplissement la paix, la joie. Il donne la Vie.
L’expérience que nous faisons de la miséricorde, et souvent celui de l’aborder au travers de nos défauts et du péché. Nous concevons alors, pour retrouver la paix et l’équilibre d’une relation possible avec nos frères et avec Dieu ; qu’il nous faut trouver une compensation pour honorer la dette. L’expérience du pardon ne doit pas être imaginée comme l’aveuglement volontaire de Dieu sur nos ruptures de d’alliance. Il est préférable de penser que par le don que Dieu fait de sa propre vie, il nous permet de dépasser nos chutes, nos limites, nos offenses. Sans cesse, Dieu nous enfante et nous restitue à la vie. Par sa double nature humaine et divine, Jésus fait mourir avec lui sur la croix nos propensions au péché, aux désordres qui empêchent le véritable partage du bonheur et de la vie. Dieu affirme que rien ne peut plus opposer, diviser, les hommes entre eux ; s’ils acceptent la main que Dieu leur tend au travers des mains blessées de Jésus-Christ. Plaies contre plaies, Jésus nous fait une transfusion de vie. Son humanité blessée, bafouée qui affronte sur la croix la mort, la solitude, et les enfermements ; nous invite à accepter de recouvrer l’amour (l’agape).
La grande victoire du diable, c’est de nous faire croire que nous ne sommes pas aimés. Il nous suggère que nous devons nous débrouiller seul dans un monde hostile. Il pousse à croire que la moindre erreur nous ferme à tout jamais la possibilité du retour. En fait, Satan n’a d’autre pouvoir que celui qu’on lui concède. Souvent il fait naître en nous l’idée qu’il n’y a pas d’avenir. Cela provoque un abattement, une peur de la solitude. Il pervertit en nous, la foi en l’amour tout-puissant de Dieu. Un des triomphes du malin a été de nous faire croire à la division entre matière et esprit, entre corps et âme. Ainsi quand nous sommes l’auteur de quelques fautes, nous accusons la matière (notre corps) qui nous aurait entraîné par passion à des égarements néfastes. A dit bien y regarder, n’est-ce pas tout autant la faiblesse de notre esprit qui n’a pas réussi à éviter l’égoïsme, l’orgueil, … (à vous de compléter les sept occasions de péché capital). D’ailleurs ne dit-on pas qui fait l’ange fait la bête ? Nous savons que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Mais revenons à Dieu. C’est en LUI que le prêtre témoigne de la miséricorde, de la réconciliation par une communion rétablie. Jésus nous témoigne de l’unité possible dans la diversité de nos existences. Dans sa pâque, il va au tréfonds de l’humanité, et nous restitue la force de vie, par sa divinité. Le prêtre en recevant l’aveu d’une faute, ne dit pas seulement « Je te pardonne ! » ; mais dans la personne du Christ, il est la main qui nous relève pour nous mener vers le prochain. Nous devons vivre la Pâques (temps de l’enfantement à la vie, par la mort à nous-mêmes) pour accueillir de nouveaux le souffle du créateur dont Ezéchiel décrit si bien qu’il rend la vie aux ossements desséchés. Ce souffle, ce dynamisme ; Jésus nous l’a offert depuis la croix. C’est l’Esprit Saint, communion d’amour du père du fils, qui vient jusqu’à nous pour que nous puissions vivre ce qui est déjà donné et qu’il nous reste à mettre en œuvre. Il nous faut vivre le « déjà là – pas encore ». Accueillir le don offert pour le vivre.
Le prêtre comme tous les fidèles est membre du peuple de Dieu. Il sait les chemins de fragilité sur lesquels nous sommes engagés. Il invite lorsque nous, nous sommes replié sur nous-même, à faire retour à Dieu et ses bienfaits. Je vous rappelle que dans le sacerdoce commun des baptisés tous peuvent parler à Dieu, parler de Dieu, et vivre de la vie de Dieu en partage avec les hommes et toute la création. Par l’ordination sacerdotale et sa participation au ministère de l’évêque (en grec : épiscope, c’est-à-dire celui qui voit par-dessus, et qui donc est capable de savoir que le chemin se poursuit au-delà de l’obstacle ; et qui donc de nous invite solidairement à contourner ou dépasser cet obstacle) ; le prêtre rencontre nos multiples compétences, nos multiples qualités. Il sait combien nos dons, mis au service de nos frères, peuvent être reconnus et devenir des charismes (c’est-à-dire des moyens reconnus pour plus de vie partagée). Le prêtre donc, au nom du Christ qui est l’unique pasteur, témoigne du salut que Jésus nous a acquis. Après l’aveu et l’absolution, il cherche avec nous comment mettre en œuvre ce que le Seigneur a accompli pour nous et dont il nous fait le don. C’est par la méditation des Écritures et l’expérience toujours renouvelée de la présence de Dieu à l’histoire du monde; par le partage intime de chacune des existences des paroissiens, que le prêtre au nom de Jésus pose l’acte sacramentel dans lequel est réalisé le don évoqué par la parole.
En église, nous avançons vers le Corps total du Christ. Déjà nous savons que nous sommes appelés au Royaume. où tous se sont appelés, que tous se peuvent partager. Le Christ de condition divine ne retint pas son rang, mais il a pris la condition d’homme pour qu’en lui tous aient la possibilité d’être sauvé. Ne doutons pas de son amour, n’économisons pas sa grâce, c’est ce qu’indiquait St Jean-Marie Vianney lorsqu’il donnait ce petit exemple : Une âme vertueuse se désolait de voir un pécheur attirer dans l’erreur une autre personne. Elle vit choir, et le tentateur et son comparse qu’il avait entraîné. La « bonne âme » se réjouissait de la justice qu’elle croyait divine. Alors Jésus intervint, comment pouvait-on se réjouir de la perte d’un frère fut-il infidèle ? Lui qui avait donné sa vie pour nous sauver, témoignait que Dieu ne peut se résoudre avoir aucun de ces des enfants séparés de lui. C’est bien pourquoi dans sa chair, JÉSUS a vaincu la mort, permettant la conversion fusse entre le pont et l’eau dans laquelle se jettent parfois les désespérés. Dans son ministère de prêtre St Jean-Marie Vianney a porté le témoignage de l’importance du sacerdoce pour signifier le salut à chacun. Durant de nombreuses heures au confessionnal, il permit bien des retours à Dieu qui nous invite à recevoir sa Vie dans les sacrements pour les partager à la multitude.
Quand notre péché, notre souffrance, notre misère, affectent nos relations entre nous et nos proches ; il faut aussi nous souvenir qu’ils touchent aussi Dieu en plein cœur. Il ne s’agit pas seulement pour moi de vous parler du coup de lance qui perça JÉSUS ; mais réellement de l’atteinte portée au Créateur. Même si dans son être (son identité) Dieu est immuable ; on peut dire que nos péchés atteignent et défigurent la création, donc l’œuvre et le désir de Dieu. Parce qu’Il est parfait et va jusqu’au bout de sa perfection, notre Seigneur a prévu de nous restituer la capacité de participer à sa plénitude tout en gardant sauve notre liberté responsable. En s’offrant lui-même, Jésus-Christ porte à leur accomplissement la paix, la joie. Il donne la Vie.
L’expérience que nous faisons de la miséricorde, et souvent celui de l’aborder au travers de nos défauts et du péché. Nous concevons alors, pour retrouver la paix et l’équilibre d’une relation possible avec nos frères et avec Dieu ; qu’il nous faut trouver une compensation pour honorer la dette. L’expérience du pardon ne doit pas être imaginée comme l’aveuglement volontaire de Dieu sur nos ruptures de d’alliance. Il est préférable de penser que par le don que Dieu fait de sa propre vie, il nous permet de dépasser nos chutes, nos limites, nos offenses. Sans cesse, Dieu nous enfante et nous restitue à la vie. Par sa double nature humaine et divine, Jésus fait mourir avec lui sur la croix nos propensions au péché, aux désordres qui empêchent le véritable partage du bonheur et de la vie. Dieu affirme que rien ne peut plus opposer, diviser, les hommes entre eux ; s’ils acceptent la main que Dieu leur tend au travers des mains blessées de Jésus-Christ. Plaies contre plaies, Jésus nous fait une transfusion de vie. Son humanité blessée, bafouée qui affronte sur la croix la mort, la solitude, et les enfermements ; nous invite à accepter de recouvrer l’amour (l’agape).
La grande victoire du diable, c’est de nous faire croire que nous ne sommes pas aimés. Il nous suggère que nous devons nous débrouiller seul dans un monde hostile. Il pousse à croire que la moindre erreur nous ferme à tout jamais la possibilité du retour. En fait, Satan n’a d’autre pouvoir que celui qu’on lui concède. Souvent il fait naître en nous l’idée qu’il n’y a pas d’avenir. Cela provoque un abattement, une peur de la solitude. Il pervertit en nous, la foi en l’amour tout-puissant de Dieu. Un des triomphes du malin a été de nous faire croire à la division entre matière et esprit, entre corps et âme. Ainsi quand nous sommes l’auteur de quelques fautes, nous accusons la matière (notre corps) qui nous aurait entraîné par passion à des égarements néfastes. A dit bien y regarder, n’est-ce pas tout autant la faiblesse de notre esprit qui n’a pas réussi à éviter l’égoïsme, l’orgueil, … (à vous de compléter les sept occasions de péché capital). D’ailleurs ne dit-on pas qui fait l’ange fait la bête ? Nous savons que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Mais revenons à Dieu. C’est en LUI que le prêtre témoigne de la miséricorde, de la réconciliation par une communion rétablie. Jésus nous témoigne de l’unité possible dans la diversité de nos existences. Dans sa pâque, il va au tréfonds de l’humanité, et nous restitue la force de vie, par sa divinité. Le prêtre en recevant l’aveu d’une faute, ne dit pas seulement « Je te pardonne ! » ; mais dans la personne du Christ, il est la main qui nous relève pour nous mener vers le prochain. Nous devons vivre la Pâques (temps de l’enfantement à la vie, par la mort à nous-mêmes) pour accueillir de nouveaux le souffle du créateur dont Ezéchiel décrit si bien qu’il rend la vie aux ossements desséchés. Ce souffle, ce dynamisme ; Jésus nous l’a offert depuis la croix. C’est l’Esprit Saint, communion d’amour du père du fils, qui vient jusqu’à nous pour que nous puissions vivre ce qui est déjà donné et qu’il nous reste à mettre en œuvre. Il nous faut vivre le « déjà là – pas encore ». Accueillir le don offert pour le vivre.
Le prêtre comme tous les fidèles est membre du peuple de Dieu. Il sait les chemins de fragilité sur lesquels nous sommes engagés. Il invite lorsque nous, nous sommes replié sur nous-même, à faire retour à Dieu et ses bienfaits. Je vous rappelle que dans le sacerdoce commun des baptisés tous peuvent parler à Dieu, parler de Dieu, et vivre de la vie de Dieu en partage avec les hommes et toute la création. Par l’ordination sacerdotale et sa participation au ministère de l’évêque (en grec : épiscope, c’est-à-dire celui qui voit par-dessus, et qui donc est capable de savoir que le chemin se poursuit au-delà de l’obstacle ; et qui donc de nous invite solidairement à contourner ou dépasser cet obstacle) ; le prêtre rencontre nos multiples compétences, nos multiples qualités. Il sait combien nos dons, mis au service de nos frères, peuvent être reconnus et devenir des charismes (c’est-à-dire des moyens reconnus pour plus de vie partagée). Le prêtre donc, au nom du Christ qui est l’unique pasteur, témoigne du salut que Jésus nous a acquis. Après l’aveu et l’absolution, il cherche avec nous comment mettre en œuvre ce que le Seigneur a accompli pour nous et dont il nous fait le don. C’est par la méditation des Écritures et l’expérience toujours renouvelée de la présence de Dieu à l’histoire du monde; par le partage intime de chacune des existences des paroissiens, que le prêtre au nom de Jésus pose l’acte sacramentel dans lequel est réalisé le don évoqué par la parole.
En église, nous avançons vers le Corps total du Christ. Déjà nous savons que nous sommes appelés au Royaume. où tous se sont appelés, que tous se peuvent partager. Le Christ de condition divine ne retint pas son rang, mais il a pris la condition d’homme pour qu’en lui tous aient la possibilité d’être sauvé. Ne doutons pas de son amour, n’économisons pas sa grâce, c’est ce qu’indiquait St Jean-Marie Vianney lorsqu’il donnait ce petit exemple : Une âme vertueuse se désolait de voir un pécheur attirer dans l’erreur une autre personne. Elle vit choir, et le tentateur et son comparse qu’il avait entraîné. La « bonne âme » se réjouissait de la justice qu’elle croyait divine. Alors Jésus intervint, comment pouvait-on se réjouir de la perte d’un frère fut-il infidèle ? Lui qui avait donné sa vie pour nous sauver, témoignait que Dieu ne peut se résoudre avoir aucun de ces des enfants séparés de lui. C’est bien pourquoi dans sa chair, JÉSUS a vaincu la mort, permettant la conversion fusse entre le pont et l’eau dans laquelle se jettent parfois les désespérés. Dans son ministère de prêtre St Jean-Marie Vianney a porté le témoignage de l’importance du sacerdoce pour signifier le salut à chacun. Durant de nombreuses heures au confessionnal, il permit bien des retours à Dieu qui nous invite à recevoir sa Vie dans les sacrements pour les partager à la multitude.