Comment cette mission s'est-elle passée ?
C'est une très belle mission : elle a été très bien préparée en amont. Tout a été fait pour que beaucoup de personnes puissent nous rencontrer, et aussi écouter ce qu'on a à leur dire. Nous proposons de partager notre expérience, notre joie de vivre avec Jésus, de L'annoncer, et de Le rencontrer. La façon dont cette mission a été préparée est un signe que Jésus nous a précédés : on a le sentiment d'avoir vécu une page d’Évangile, d'être comme les disciples qui reviennent et qui racontent toutes les merveilles qu'ils ont pu rencontrer.
Quelles étaient les réactions des gens que vous croisiez ?
C'était très variable. Avec un âne, les gens viennent direc-tement. C'est comme s'il nous
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Frère Bruno
ramenait directement la clientèle. Autrement, il s'agit juste de demander aux passants s'ils ont entendu parler de la mission. C'est l'occasion de faire parfois de très belles rencontres. J'ai par exemple croisé un homme qui a répondu : « Ah mais moi, je ne crois pas ». Je lui ai assuré que Dieu croit en lui. Cela a suffi à instaurer le dialogue. J'ai suggéré à cet homme de simplement rentrer dans l'église pour aller demander à ce Dieu auquel il ne croit pas « Et si Tu existais ? ».
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Si on cherche à convaincre, on n'est plus dans un partage. Le vrai partage, c'est chercher à rencontrer l'autre, à le connaître, et non pas lui asséner une doctrine.
Et auprès de classes et des groupes ?
Avec les plus jeunes, on com- mence par expliquer comment est née la communauté de Tibériade. Pour les plus jeunes, savoir qu'un garçon qui cons- truisait des cabanes dans les bois à 12 ans est le fondateur d'une communauté, c'est une bonne amorce. Ensuite, nous expliquons comment on vit aujourd'hui : ce que c'est qu'être frère ou sœur à Tibériade, avec la prière, la vie fraternelle, le travail manuel, la ferme. Nous insistons sur le contact avec la nature. Et bien sûr, la mission d'évangélisation auprès des familles et des paroisses.
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