Temoignages

On se sentait chez nous à Igon, pour vivre des journées à la fois spirituelles et sportives : les messes et temps d'adoration furent encore plus forts grâce à l'animation musicale, et le rafting et les marches nous permettaient de réfléchir, de débattre tout en fournissant un effort tous ensemble. Quant à Madrid, le silence et le recueillement à certains moments des grands rassemblements furent impressionnants ! J'ai particulièrement apprécié les instants de calme dans les églises madrilènes, que ce soit grâce à un organiste bien inspiré à San Gines, ou aux chants de Taizé. Bien que je ne me considère pas vraiment croyante, j'ai appris énormément de ces JMJ ; l'importance de l'Eglise pour fédérer les peuples, la force de l'espérance que donne la foi pour agir en chrétiens, le besoin de s'interroger en groupe parce que chacun se rapproche différemment de Dieu. Pour finir, l'humilité est le mot qui me restera des JMJ, car cette recherche d'un absolu nécessite de remettre en question ses opinions préalables, d'écouter d'autres conceptions de la foi, et d'accepter nos faiblesses humaines pour réussir à se donner à Dieu.

Résumer en une dizaine de ligne ce que j’ai vécu aux JMJ est juste impossible, tellement ces quelques jours ont été riches. Je vais donc me concentrer sur quelques moments forts qui m’ont touché et m’ont fait grandir dans ma foi.
Depuis le début des JMJ, qui avait commencé pour mon groupe et pour moi par une retraite à Betharram, je me posais beaucoup de questions et je n’étais plus très sure de ma foi. Et c’est à Madrid, lors de la deuxième catéchèse donnée par Msgr Dubosc, que j’ai obtenu toutes mes réponses. J’ai vraiment eu l’impression que Jésus me parlait à travers cet évêque qui répondait à toutes mes questions au cours de sa catéchèse et de son homélie, j’avais l’impression qu’il s’adressait directement à moi tellement je me sentais concernée par son discours. Ce moment a été le tournant de mes JMJ.
Les jours qui ont suivi, j’ai participé à deux veillées très fortes, une veillée de la Communauté de Jérusalem, et une veillée de la Communauté du Chemin Neuf, toutes deux animés par des gens qui, par leur sourire, leur joie, leur entrain à prier, chanter, louer Dieu, transmettaient l’amour du Seigneur et renforçaient ma foi. Au cours de ces veillées, j’ai aussi pu vivre des moments d’adoration, de silence et de prière qui m’ont permis de retrouver le Seigneur et de grandir dans ma foi.

Voir tous ces jeunes de tous horizons, tous pays et toutes cultures confondus réunis autour du Pape, enracinés dans la même Foi et fondés dans le Christ me réchauffe le coeur et me remplit d'espérance pour l'avenir. Nous étions tous unis, malgré nos différences. Que ce soit pendant les messes, les temps d'adoration et de partage, les catéchèses, j'ai vécu des moments inoubliables, entourée de jeunes croyant en le même Dieu que moi et je peux donc dire que non, l'Eglise n'est pas morte et qu'elle n'a pas perdu les jeunes ! Viva el Papa !

Moi qui pensais, à force de l'entendre, que l'Eglise vieillissait et n'avait plus de jeunes, et bien j'ai pris une belle claque dans la figure en arrivant à Madrid pour la messe d'ouverture !
Déambuler dans les rues, créer des liens avec des Australiens, des Hongrois, des Français, c'est vraiment exceptionnel. Et c'est le Seigneur qui nous rassemble ! Voilà le plus exceptionnel !

Je m'attendais en partant aux JMJ à y trouver une excellente ambiance, festive et joyeuse. Je croyais que l'évènement allait être fort surtout par la communion de moments partagés à presque deux millions de jeunes. J'ai été très surpris et touché de me rendre compte qu'il était possible de vivre aussi des JMJ de l'intérieur, et que tout était fait pour nous permettre d'y (re)rencontrer le Christ. Personnellement, la diversité des propositions m'a fait découvrir des manières de prier que je ne connaissais pas et qui correspondent pleinement à ce dont j'ai besoin dans la phase de ma vie où je me trouve. Ce qui est exceptionnel est que cela semble être le cas pour chacun des participants.
A peine quelques semaines après les JMJ, l'élan que j'y ai trouvé est toujours présent au fond de moi. Il est plus discret, moins exubérant, mais je cherche toujours à développer cette relation au Christ que j'ai pu initier pendant ces quelques jours à Madrid. Et surtout, je ne cesse de témoigner de ce que j'y ai vécu.