Nous voulons être une oasis ressourçante !
« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1)
Qu’il est précieux, quand on marche dans un désert, de trouver une oasis où se ressourcer et refaire ses forces ! Telle est tout particulièrement la vocation de la paroisse dans notre monde occidental qui est devenu un désert spirituel : Dieu a été congédié mais les âmes restent assoiffées de Lui, alors elles meurent de soif. La paroisse doit donc être, selon les mots du Saint-Père, ce « sanctuaire où les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher1 ».
Le cœur d’une oasis, la condition de son existence, c’est sa source. Dans le cas de la paroisse, de quoi s’agit-il ?
Assurément sa source, c’est l’eucharistie. L’eucharistie est en effet, selon les mots du concile Vatican II, « la source et le sommet de toute vie chrétienne2 ». C’est en buvant à cette source que nous pouvons désaltérer nos âmes assoiffées de Dieu et repartir dans le désert de l’incroyance pour inviter d’autres à venir s’y abreuver. Et dans notre paroisse, le Seigneur a voulu que cette source soit particulièrement mise en lumière par le miracle de 1254. Il y a, à Douai, une grâce eucharistique singulière, que nous avons la responsabilité de faire fructifier3.
Voilà pourquoi nous voulons que notre paroisse soit une oasis où l’on s’abreuve abondamment à la source vive de l’eucharistie. À la messe tout d’abord, dont nous aimons à soigner la ferveur et la beauté. Mais également dans l’adoration eucharistique, face-à-face silencieux dans lequel s’approfondit notre cœur-à-cœur avec celui qui se livre pour nous à chaque messe. Dans l’exercice concret de la charité fraternelle ensuite, sans laquelle il ne peut y avoir de « cohérence eucharistique4 ».
Voilà pourquoi, tout en continuant de rendre toujours plus belles et priantes nos célébrations du dimanche, il est très important que nous développions résolument la pratique de l’adoration eucharistique et l’exercice concret de la charité entre nous et envers les plus pauvres.
« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1). Tout le mystère de l’eucharistie, « sacrement de l’amour5 », tient dans ces quelques mots qui introduisent le lavement des pieds, au soir du Jeudi Saint.
Nous voulons qu’en notre paroisse, chacun fasse l’expérience d’être ainsi aimé jusqu’au bout par le Seigneur. Ainsi serons-nous cette oasis ressourçante – et donc aussi attirante – oasis de prière et de charité fraternelle, oasis eucharistique.
1 François, Evangelii Gaudium, n°28.
2 Concile Vatican II, Lumen Gentium, n°11.
3 Mgr Dollmann, Lettre pastorale sur la mission d’annonce de l’Évangile, p. 13.
4 Benoît XVI, Sacramentum Caritatis, n°83.
5 Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIIa, q. 73, a. 3.