11 décembre :
3ème dimanche de l'Avent

Homélie du père B. Descarpentries pour la messe anticipée, avec la Musique Municipale et les SUF

 

Messe du 3ème dimanche de l'Avent, célébrée par le Père Bernard Descarpentries, le père Michel Masclet (doyen de Douai) et le père Eric Boutrouille, assistés du diacre Robert Carémiaux, avec la participation de la Musique Municipale de Douai qui fêtait la Ste Cécile, et celle des Scouts Unitaires de France avant leur veillée.

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Pour ce dimanche "gaudete", qui est comme une pause au milieu de l’Avent et comme une anticipation de la joie de Noël ("Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche" ), les célébrants portent des ornements roses.

 

 

Homélie du 3ème dimanche de l’Avent 2016

Matthieu 11, 2-11

 

Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » Avec ce récit la question que nous pourrions nous poser, c'est : « si on dit que Dieu est entré dans l’histoire humaine, si le Royaume de Dieu est arrivé ; à quels signes peut-on le reconnaitre ? quelle en est la manifestation aujourd'hui ?  Pour reprendre la thématique de notre Avent, qu'est-ce éclaire notre chemin ?

 

Au temps de Jésus, tout comme aujourd’hui, de nombreuses manifestations religieuses pouvaient être interprétées comme indiquant la présence de Dieu. Comme le fait que des personnes se rassemblent et fassent communauté, ou encore qu'on interprète des faits comme miraculeux, dépassant la raison. Jésus, dans sa réponse à Jean-Baptiste, ne mentionne aucun de ces signes ; mais présente des faits qui n’ont apparemment aucune dimension religieuse.

 

« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez. » Qu’est-ce qu’ils entendent et voient ? Des personnes libérées de ce qui les enfermait et dont la vie ou la dignité sont restaurées, rétablies. Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle rejoint les “démunis”, les “pauvres ”. Jésus ne fait pas un long discours sur la libération. Il se contente d’énumérer des réalités, des faits concrets, de ce que nous considérons encore aujourd'hui comme des droits fondamentaux. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Lorsqu’une personne passe d’une condition moins humaine à une plus humaine, là se manifeste l’action de Dieu, là se trouve son royaume

 

Alors où donc est le royaume ? Si je veux savoir en quoi, en qui j'ai foi ; je dois tout d’abord me demander si mes actions aident les personnes qui m’entourent ou avec qui j’entre en contact, à se libérer de tout manque de liberté, soit intérieure soit extérieure. Comme chrétiens, c’est-à-dire en tant que disciple du Christ, nous sommes appelés à proclamer la bonne nouvelle. Il n’y a pas de nouvelle qui soit vraie, sans que cela change les choses, sans qu'elle ne produise un effet. Une nouvelle qui ne correspond pas à un fait est illusoire, voire trompeuse. Nous devons rendre le Royaume de Dieu présent, là où nous sommes et si nous proclamons sa présence en paroles sans le réaliser par nos actes, nous sommes des menteurs.

 

C’est ce que Jésus a réalisé au cours de la dernière Cène. Il a accompli le don de sa vie ; et nous a invité  à servir. L’exemple de Marie nous rappelle que si nous voulons apporter la liberté dans le monde, nous devons l’introduire tout d’abord dans notre propre existence en renonçant à nos désirs de prestige ou de pouvoir. Comme elle, nous devons regarder dans notre quotidien, notre vie, où le royaume peut prendre place ; et choisir de l'accueillir, d'y prendre part, en entrant dans l'agir partagé. Réjouissons nous de savoir le partager. 

 

Gaudete !

 

Père Bernard Descarpentries

 

 

Article publié par MICHEL LAISNE • Publié le Lundi 12 décembre 2016 • 1016 visites

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