12ème catéchèse

Audience générale du 29 octobre 2014

A l'audience générale de ce mercredi 29 octobre 2014, le pape a poursuivi son cycle de catéchèses sur l’Église, en méditant sur ses dimensions visible et spirituelle.

On entend souvent, a-t-il fait observer, « "Mais, l’Église ne fait pas ceci, l’Église ne fait pas cela...""Mais, dis-moi, qui est l’Église ?" – "Ce sont les prêtres, les évêques, le Pape..." L’Église, c’est nous tous ! Tous les baptisés, nous sommes l’Église, l’Église de Jésus. » « Nous comprenons alors aussi que la réalité visible de l’Église n’est pas quantifiable, qu’on ne peut pas la connaître dans toute sa plénitude : comment fait-on pour connaître tout le bien qui est fait ? … Toutes les merveilles que, à travers nous, le Christ réussit à accomplir dans le cœur et dans la vie de chaque personne ? »

Le pape a poursuivi en examinant le rapport entre la réalité visible et la réalité spirituelle de l’Église, plus particulièrement sur la question ; « comment la réalité visible peut-elle se placer au service de la réalité spirituelle ? ». Il a cité l’Évangile de St-Luc qui « raconte que Jésus, revenu à Nazareth, où il avait grandi, entra dans la synagogue et lut, en le rapportant à lui-même, le passage du prophète Isaïe » pour expliquer : « Voilà : comme le Christ s’est servi de son humanité – car il était aussi un homme – pour annoncer et réaliser le dessein divin de rédemption et de salut – parce qu’il était Dieu –, il doit en être de même pour l’Église. A travers sa réalité visible, tout ce que l’on voit, les sacrements et le témoignage de nous tous chrétiens, l’Église est appelée chaque jour à être proche de chaque homme, à commencer par celui qui est pauvre, par celui qui souffre et par celui qui est exclu, de manière à continuer à faire sentir sur tous le regard plein de compassion et de miséricorde de Jésus »

Puis le pape a évoqué quelques contre-témoignages répandus : « Combien de fois avons-nous entendu dire, dans le quartier : "Mais cette personne-là, elle va toujours à l’Église mais elle parle mal de tous..." » commentant « Cela n’est pas chrétien, c’est un mauvais exemple: c’est un péché. Et ainsi, nous donnons un mauvais exemple: "En somme, si celui-ci ou celle-là est chrétien, moi je deviens athée" ».

En conclusion il nous a invité à demander « le don de la foi, pour que nous puissions comprendre que, malgré notre petitesse et notre pauvreté, le Seigneur a vraiment fait de nous un instrument de grâce et un signe visible de son amour pour toute l’humanité. Nous pouvons devenir un motif de scandale, oui. Mais nous pouvons aussi devenir un motif de témoignage, en exprimant à travers notre vie ce que Jésus attend de nous. »

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