22ème catéchèse

Audience générale du 24 juin 2015

Le pape a consacré la catéchèse du mercredi 24 juin, « aux blessures qui s’ouvrent précisément au sein de la coexistence familiale », l'épreuve « la plus grave » pour une famille.

« Nous savons bien » a expliqué le pape, « que dans toutes les histoires familiales, les moments où l’intimité des affections les plus grandes est offensée par le comportement de ses membres ne manquent pas. Des paroles et des actions (et omissions !) qui, au lieu d’exprimer de l’amour, le soustraient, ou, pire encore, le mortifient. Lorsque ces blessures, qui sont encore remédiables, sont négligées, elles s’aggravent : elles se transforment en arrogance, hostilité, mépris. Et à ce stade, elles peuvent devenir des déchirures profondes, qui divisent le mari et la femme, et les encouragent à aller chercher ailleurs de la compréhension, du soutien et du réconfort ».

Souvent, cette « désagrégation "retombe" sur les enfants » avertit le pape, qui se demande « si nous ne nous sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants » : « sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l’âme d’un enfant, dans les familles où l’on se traite mal et où l’on se fait du mal, jusqu’à briser le lien de la fidélité conjugale ? »

« Quand un homme et une femme qui se sont engagés à n’être "qu’une seule chair" et à former une famille, pensent de manière obsessionnelle à leurs exigences de liberté et de gratification, cette distorsion porte profondément atteinte au cœur et à la vie des enfants. », rappelle le pape.

Dans certains cas, quand « il s’agit de soustraire le conjoint le plus faible, ou les enfants en bas âge, aux blessures les plus graves causées par l’abus et par la violence, par l’avilissement et par l’exploitation, par l’extranéité et par l’indifférence », la séparation des conjoints peut être « moralement nécessaire », a constaté le pape.

Il a invité l’Église à trouver comment assister les couples en difficulté (« Comment les aider ? Comment les accompagner ? Comment les accompagner afin que les enfants ne deviennent pas les otages du papa ou de la maman ? ») en regardant « la réalité avec le regard de Dieu; et une grande charité, pour rapprocher les personnes de son cœur miséricordieux ».

 

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