21ème catéchèse

Audience générale du 17 juin 2015

Ce mercredi 17 juin, le pape François a consacré sa catéchèse sur la famille à l’expérience de la mort, « une expérience qui concerne toutes les familles, sans aucune exception ».

Le pape a évoqué les douleurs causées par la perte d’un proche : « la mort ne réussit jamais à nous apparaître naturelle. Pour les parents, survivre à ses propres enfants est quelque chose de particulièrement déchirant, qui contredit la nature élémentaire des relations qui donnent un sens à la famille elle-même... Et c’est quelque chose de semblable dont souffre un enfant qui reste seul, à la suite de la perte d’un de ses parents, ou de tous les deux. »

« Mais la mort physique », a expliqué le Pape, « a des "complices" qui sont encore pire qu’elle, et qui s’appellent haine, envie, orgueil, avarice, en somme, le péché du monde qui travaille pour la mort et la rend encore plus douloureuse et injuste ». Il a alors demandé de penser à « l’absurde "normalité" avec laquelle, à certains moments et dans certains lieux, les événements qui ajoutent l’horreur à la mort sont provoqués par la haine et par l’indifférence d’autres êtres humains. Que le Seigneur nous garde de nous habituer à cela ! »

« Au sein du peuple de Dieu, avec la grâce de sa compassion donnée en Jésus, de nombreuses familles démontrent par les faits que la mort n’a pas le dernier mot », s’est réjoui le Pape François. « Toutes les fois qu’une famille endeuillée – même par un deuil terrible – trouve la force de conserver la foi et l’amour qui nous unissent à ceux que nous aimons, elle empêche déjà à présent à la mort de tout emporter », « cela est un véritable acte de foi » a-t-il affirmé se référant aux paroles de l’apôtre Paul (1 Co 15, 55) : « nous pouvons ôter son "aiguillon" à la mort... nous pouvons l’empêcher de nous empoisonner la vie, de rendre vains nos liens d’affection, de nous faire tomber dans le vide le plus obscur. »

Et le pape a réaffirmé la victoire définitive du Christ sur la mort et la vie éternelle accordée aux défunts : « Le Seigneur a vaincu la mort une fois pour toutes. Nos proches n’ont pas disparu dans l’obscurité du néant : l’espérance nous assure qu’ils sont entre les mains bonnes et fortes de Dieu. »

En conclusion le pape a invité les pasteurs et tous les chrétiens a exprimer « de façon concrète le sens de la foi à l’égard de l’expérience familiale du deuil » : « On ne doit pas nier le droit de pleurer ... même Jésus "pleura" et fut "profondément troublé" pour le deuil grave d’une famille qu’il aimait (Jn 11, 33-37). Nous pouvons plutôt puiser dans le témoignage simple et fort de tant de familles... Le travail de l’amour de Dieu est plus fort que le travail de la mort. C’est de cet amour, c’est précisément de cet amour que nous devons nous faire "complices" actifs, avec notre foi ! »

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