27ème catéchèse

Audience générale du 2 septembre 2015

Le mercredi 2 septembre, e pape a poursuivi son cycle de catéchèses, en méditant sur « la responsabilité » pour la famille de « transmettre la foi, aussi bien en son sein qu’à l’extérieur. »

Dans un premier temps, le pape a commenté les paroles de Jésus dans l’Évangile de Matthieu : "Qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Qui ne prend pas sa croix et ne suit pas derrière moi n’est pas digne de moi" (Mt 10, 37-38), qui « semblent opposer les liens de la famille et le fait de suivre Jésus » : « Jésus n’entend pas par là effacer le quatrième commandement... Et nous ne pouvons pas non plus penser que le Seigneur, après avoir accompli son miracle pour les époux de Cana, après avoir consacré le lien conjugal entre l’homme et la femme, après avoir restitué fils et filles à la vie familiale, nous demande d’être insensibles à ces liens ! » Au contraire, a estimé le Pape, les « liens familiaux, au sein de l’expérience de la foi et de l’amour de Dieu, sont transformés, sont "investis" d’un sens plus grand et deviennent capables de se dépasser, pour créer une paternité et une maternité plus amples, et pour accueillir comme des frères et sœurs ceux qui se trouvent aux confins de tout lien également. »

« La sagesse des sentiments qui ne s’achètent ni ne se vendent est le meilleur don du génie familial » a ajouté le pape, « c’est précisément en famille que nous apprenons à grandir dans cette atmosphère de sagesse des liens. Leur "grammaire" s’apprend là, autrement il est bien difficile de l’apprendre. Et c’est précisément le langage à travers lequel Dieu se fait comprendre de tous. »

« La diffusion d’un style familial dans les relations humaines est une bénédiction pour les peuples : elle ramène l’espérance sur la terre... Un seul sourire miraculeusement arraché au désespoir d’un enfant abandonné, qui recommence à vivre, nous explique mieux que mille traités théologiques l’action de Dieu dans le monde. Un seul homme et une seule femme, capables de risquer et de se sacrifier pour le fils de quelqu’un d’autre et pas seulement pour le leur, nous expliquent des choses de l’amour que beaucoup de scientifiques ne comprennent plus. » a-t-il affirmé.

« Nos villes ont été désertées par manque d’amour, par manque de sourire. Il y a tant de divertissements, tant de choses pour perdre du temps, pour faire rire, mais il manque l’amour », a constaté le pape qui a indiqué en même temps le remède : « le sourire d’une famille est capable de vaincre cette désertification de nos villes. Et cela est la victoire de l’amour de la famille. Aucune ingénierie économique et politique n’est en mesure de substituer cet apport des familles. »

« Priez pour moi, prions les uns pour les autres, afin que nous devenions capables de reconnaître et de soutenir les visites de Dieu. L’Esprit apportera une joyeuse pagaille dans les familles chrétiennes, et la ville de l’homme sortira de la dépression ! », a-t-il conclu.

 

Communiquer la foi

Audience générale du 2 septembre 2015,
texte intégral (site du Saint-Siège)

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