11ème catéchèse

Audience générale du 8 avril 2015

Le pape François a donné ce mercredi 8 avril sa seconde catéchèse sur les jeunes enfants ; une des catéchèses les plus fortes que il ait prononcées.

« Les enfants ne sont jamais "une erreur" » a d'abord dénoncé le pape François, « leur faim n’est pas une erreur, de même que leur pauvreté, leur fragilité, leur abandon ».

« Chaque enfant mis au rebut, abandonné, qui vit dans la rue en mendiant et avec tous types d’expédients, sans école, sans soins médicaux, est un cri qui remonte jusqu’à Dieu et qui accuse le système que nous adultes avons construit » a-t-il affirmé, appelant chacun à ses responsabilités : « Ceux qui ont la tâche de gouverner, d’éduquer, mais je dirais tous les adultes, nous sommes responsables des enfants et de faire chacun ce qu’il peut pour changer cette situation. »

Le pape a poursuivi en résumant les « histoires de passion » que vivent les enfants : « ces enfants sont les proies des délinquants, qui les exploitent pour des trafics ou des commerces indignes, ou en les formant à la guerre et à la violence... également dans les pays dits riches, de nombreux enfants vivent des drames qui les marquent lourdement, à cause de la crise de la famille, des vides éducatifs et des conditions de vie parfois inhumaines », « dans tous les cas des enfances violées dans le corps et dans l’âme », et en interpellant les adultes : « Que faisons-nous des déclarations solennelles des droits de l’homme et des droits de l’enfant si nous punissons les enfants pour les erreurs des adultes ? »

Puis il a cité le récit « émouvant » de l'Évangile : « Alors des petits enfants lui furent présentés, pour qu'il leur imposât les mains en priant ; mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit alors : “Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi ; car c'est à leurs pareils qu'appartient le Royaume des Cieux.” Puis il leur imposa les mains et poursuivit sa route » (Mt 19, 13-15) , pour s'exclamer : «  Comme je voudrais que cette page devienne l’histoire normale de tous les enfants ! »

En conclusion, il a invité l’Église à mettre « comme par le passé », « sa maternité au service des enfants et de leurs familles » : « Aux parents et aux enfants de ce monde, elle apporte la bénédiction de Dieu, la tendresse maternelle, la réprobation ferme et la condamnation décidée. On ne plaisante pas avec les enfants ! »

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