24ème catéchèse

Audience générale du 12 août 2015

Poursuivant ce 12 août son cycle de catéchèses sur la famille, le pape a ouvert une réflexion sur 3 dimensions – la fête, le travail, la prière – qui scandent la vie familiale, en s'attachant plus spécialement, ce mercredi, à la fête.

« la fête est une invention de Dieu » s'est exclamé le pape rappelant le récit de la création, dans le Livre de la Genèse : « Dieu conclut au septième jour l'ouvrage qu'il avait fait et, au septième jour, il chôma, après tout l'ouvrage qu'il avait fait. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car il avait chômé après tout son ouvrage de création » (Gn 2, 2-3).

Pour le pape, la fête n'est pas « pas la paresse de demeurer dans un fauteuil, ou l’ivresse d’une évasion futile, non. La fête est avant tout un regard aimant et reconnaissant sur le travail bien fait ... C’est le moment de regarder les enfants, ou les petits-enfants qui sont en train de grandir, et de penser : comme c’est beau ! C’est le moment de regarder notre maison, les amis que nous accueillons, la communauté qui nous entoure, et penser : quelle bonne chose ! C’est ce que Dieu a fait lorsqu’il a créé le monde. Et il le fait continuellement, parce que Dieu crée toujours, même en ce moment ! »

Le temps de la fête, a expliqué le pape, est « sacré, parce que cela rappelle à l’homme et à la femme qu’ils sont faits à l’image de Dieu » et qu’ils ne doivent pas « être esclaves du travail ». « Nous savons cependant qu’il y a des millions d’hommes et de femmes et même des enfants esclaves du travail... cela va à l’encontre de Dieu et à l’encontre de la dignité de la personne humaine ! »

« L’obsession du profit économique et de l’efficience technique » a-t-il ajouté, « mettent en péril les rythmes humains de la vie ». « Le temps du repos, surtout le repos dominical, nous est destiné afin que nous puissions jouir de ce qui ne se produit pas et ne se consomme pas, de ce qui ne s’achète ni ne se vend. Et nous voyons en revanche que l’idéologie du profit et de la consommation veut aussi s’approprier la fête »

« Le temps de la fête est sacré parce que Dieu l’habite de façon spéciale » a-t-il poursuivi, « l’Eucharistie dominicale apporte à la fête toute la grâce de Jésus Christ : sa présence, son amour, son sacrifice, sa façon de nous rassembler en une communauté, d’être avec nous... Et ainsi, chaque réalité reçoit son sens plénier: le travail, la famille, les joies et les peines de chaque jour, même la souffrance et la mort; tout est transfiguré par la grâce du Christ. »

Le pape a conclu sur le rôle de la famille « dotée d’une compétence extraordinaire pour comprendre, orienter et soutenir la valeur authentique du temps de la fête », en exhortant les fidèles : « la fête est un précieux cadeau de Dieu; un cadeau précieux que Dieu a fait à la famille humaine: ne l’abîmons pas ! »

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