25ème catéchèse

Audience générale du 19 août 2015

Dans sa catéchèse de ce mercredi 19 août, le pape a poursuivi sa réflexion sur la fête, le travail et la prière ; iIl a développé ce matin la valeur du travail dans la vie familiale.

Le pape a rappelé que « le travail, sous ses innombrables formes, à partir de celle au foyer, prend soin également du bien commun » et qu' « on l’apprend avant tout dans la famille » : « La famille éduque au travail par l’exemple des parents: le père et la mère qui travaillent pour le bien de la famille et de la société. »

Déjà « dans l’Évangile, la Sainte Famille de Nazareth apparaît comme une famille de travailleurs, et Jésus lui-même est appelé "fils du charpentier" (Mt 13, 55) ou même "le charpentier" (Mc 6, 3). Et saint Paul ne manquera pas d’avertir les chrétiens: "Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus" (2 Th 3, 10). — C’est une bonne recette pour maigrir cela, on ne travaille pas, on ne mange pas ! — L’apôtre se réfère de façon explicite au faux spiritualisme de certains qui, de fait, vivent aux crochets de leurs frères et sœurs "ne travaillant pas du tout " (2 Th 3, 11). » Comme l'enseigne St-Benoît : « prière et travail peuvent et doivent aller de pair en harmonie .. Le manque de travail nuit également à l’esprit, tout comme le manque de prière nuit également à l’activité pratique. »

Le travail est « le propre de la personne humaine » a ajouté le pape, c’est pourquoi il est « sacré » et  « c’est pourquoi la gestion de l’emploi est une grande responsabilité humaine et sociale, qui ne peut être laissée aux mains de quelques-uns ou abandonnée à un "marché" sacralisé. »

« Le travail aussi, comme la fête, fait partie du dessein de Dieu Créateur » a poursuivi le pape, se référant au Livre de la Genèse et à l’encyclique Laudato si’, « quand le travail se détache de l’alliance de Dieu avec l’homme et la femme, lorsqu’il se sépare de leurs qualités spirituelles, lorsqu’il est otage de la logique du seul profit et qu’il méprise les liens d’affection de la vie, l’avilissement de l’âme contamine tout : même l’air, l’eau, l’herbe, la nourriture... La vie civile se corrompt et l’habitat se détériore. Et les conséquences frappent surtout les plus pauvres et les familles les plus pauvres. »

Le pape a alors dénoncé l’organisation moderne du travail qui « montre parfois une dangereuse tendance à considérer la famille comme une gêne, un poids, une passivité, pour la productivité » : « demandons-nous: quelle productivité ? Et pour qui ? Ce que l’on appelle la "ville intelligente" est sans aucun doute riche de services et d’organisation ; mais, par exemple, elle est souvent hostile aux enfants et aux personnes âgées. »

Les familles chrétiennes qui « détiennent les fondements de la création de Dieu : l’identité et le lien de l’homme et de la femme, la génération des enfants, le travail qui domestique la terre et rend le monde habitable », a conclu le pape, « reçoivent de cette conjoncture un grand défi et une grande mission. » « Cette tâche n’est pas facile... Cela exige de la foi et de l’audace. Que Dieu nous accorde d’accueillir avec joie et espérance son appel, en ce moment difficile de notre histoire, l’appel au travail pour conférer une dignité à soi-même et à sa famille. »

Le travail

Audience générale du 19 août 2015,
texte intégral (site du Saint-Siège)

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