17ème catéchèse

Audience générale du 20 mai 2015

Lors de l'audience générale du mercredi 20 mai, le pape a poursuivi ses catéchèses sur la famille en méditant sur « une caractéristique essentielle de la famille » : « sa vocation naturelle à éduquer les enfants pour qu’ils grandissent en étant responsables à l’égard d’eux-mêmes et des autres 

Aujourd'hui, a dénoncé le pape « des intellectuels "critiques" ont de mille manières fait taire les parents, pour défendre les jeunes générations des dommages – véritables ou présumés – de l’éducation familiale. La famille a été accusée, entre autres, d’autoritarisme, de favoritisme, de conformisme, de répression affective qui engendre des conflits. »

« D'autre part, se sont multipliés les soi-disant experts, qui... savent tout sur la vie affective, sur la personnalité et le développement, sur les droits et les devoirs : objectifs, motivations, techniques » et que les parents « souvent excessivement anxieux » tendent toujours davantage à écouter, au risque « de s’auto-exclure de la vie de leurs enfants. Et cela est très grave ! » a lancé le pape. « Il est évident que cette approche n’est pas la bonne : elle n’est pas harmonieuse, elle ne relève pas du dialogue, et au lieu de favoriser la collaboration entre la famille et les autres structures éducatives, les écoles, les salles de sport... elle les oppose. »

A une époque où « la vie est devenue avare de temps pour parler, réfléchir, se confronter » et où « de nombreux parents sont "séquestrés" par le travail », le pape a proposé aux parents un examen de conscience : « essayons-nous de comprendre "où" en sont réellement les enfants sur leur chemin ? Où est réellement leur âme, le savons-nous ? Et surtout, cela nous intéresse-t-il de le savoir ? Sommes-nous convaincus que ceux-ci en réalité, n’attendent rien d’autre ? »

Puis il a invité les communautés chrétiennes « à offrir leur soutien à la mission éducative des familles ». « A la base de tout... il y a l’amour, celui que Dieu nous donne » qui « accomplit ce qui est inscrit dans la nature humaine. », a rappelé le pape, avant d’évoquer l’exemple donné par tant de parents chrétiens : « Ceux-ci démontrent que la bonne éducation familiale est la colonne vertébrale de l’humanisme. Son irradiation sociale est la ressource qui permet de compenser les lacunes, les blessures, les vides de paternité et de maternité qui touchent les enfants les moins chanceux. ».

« A présent, que les pères et les mères rentrent de leur exil.. et assument à nouveau pleinement leur rôle éducatif. », a conclu le pape François : « si l’éducation familiale retrouve la fierté de son rôle, beaucoup de choses vont s’améliorer, pour les parents incertains et pour les enfants déçus. »

 

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