31ème cathéchèse

Audience générale du 14 octobre 2015

Ce mercredi 14 octobre, après la lecture de l’Évangile du jour « Malheur au monde à cause des scandales ! » (Mat 18,7), le pape a demandé pardon « pour les scandales qui, en ces derniers temps, ont eu lieu tant à Rome qu’au Vatican ». Puis il a poursuivi sa catéchèse sur la famille et l'église, consacrant sa réflexion aux promesses faites aux enfants.

« Je ne parle pas tant des promesses que nous faisons de temps à autre » a-t-il précisé, « je parle d’autres promesses, des promesses plus importantes, décisives pour leurs attentes à l’égard de la vie, pour leur confiance à l’égard des êtres humains, pour leur capacité de concevoir le nom de Dieu comme une bénédiction. »

« Nous disons tous : les enfants sont une promesse de la vie. Et nous nous émouvons aussi facilement, en disant aux jeunes qu’ils sont notre avenir » a observé le pape, « mais je me demande, parfois, si nous sommes tout aussi sérieux avec leur avenir... une question que nous devrions nous poser plus souvent est celle-ci : dans quelle mesure respectons-nous les promesses que nous faisons aux enfants, en les faisant venir dans notre monde ? »

« L’amour est la promesse que l’homme et la femme font à chaque enfant : dès le moment où il est conçu en pensée. Les enfants viennent au monde et attendent d’avoir la confirmation de cette promesse : ils l’attendent de façon totale, confiante, démunie. Il suffit de les regarder: dans toutes les ethnies, dans toutes les cultures, dans toutes les conditions de vie ! » a insisté le pape, déplorant « quand le contraire arrive, les enfants sont blessés par un "scandale", par un scandale insupportable, d’autant plus grave qu’ils n’ont pas les instruments pour le déchiffrer. Ils ne peuvent pas comprendre ce qui arrive. ».

« Leur confiance spontanée en Dieu ne devrait jamais être blessée » a-t-il ajouté : « la relation tendre et mystérieuse de Dieu avec l’âme des enfants ne devrait jamais être violée... L’enfant est prêt dès sa naissance à se sentir aimé de Dieu, il est prêt à cela. Dès qu’il est en mesure de sentir qu’il est aimé pour lui-même, un enfant sent aussi qu’il y a un Dieu qui aime les enfants. » « Vous, papas et mamans, possédez cette étincelle de Dieu que vous donnez aux enfants, vous êtes instruments de l’amour de Dieu et cela est beau, beau, beau ! » s'est-il exclamé.

« L’Église elle-même, dans le baptême, fait de grandes promesses aux enfants, et à travers lui engage les parents et la communauté chrétienne » a conclu le pape, implorant la Sainte Mère de Jésus « au moyen de laquelle le Fils de Dieu est arrivé jusqu’à nous, aimé et engendré comme un enfant » de rendre « l’Église capable de suivre la voie de sa maternité et de sa foi », et saint Joseph « homme juste, qui l’a accueilli et protégé, en honorant courageusement la bénédiction et la promesse de Dieu » de nous rendre « tous capables et dignes d’accueillir Jésus dans chaque enfant que Dieu envoie sur la terre. »