19ème catéchèse

Audience générale du 3 juin 2015

Lors de l’audience générale ce mercredi 3 juin, le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille centrant sa réflexion sur l'épreuve de la pauvreté qui frappe encore de nombreuses familles.

« Beaucoup de ces familles pauvres poursuivent dans la dignité leur vie quotidienne, souvent en s’en remettant ouvertement à la bénédiction de Dieu », a observé le Pape. « Ce fait irrite ces planificateurs de bien-être qui considèrent les liens d’affection, la génération, les liens familiaux, comme une variable secondaire de la qualité de la vie... Nous devrions au contraire nous agenouiller devant ces familles, qui sont une véritable école d’humanité qui sauve les sociétés de la barbarie. »

Et le Pape d'expliquer : « L’économie actuelle s’est souvent spécialisée dans la jouissance du bien-être individuel, mais pratique largement l’exploitation des liens familiaux » soulignant au contraire  « l’immense travail de la famille », pilier de « la formation intérieure de la personne et la circulation sociale des liens d’affection. »

« L’économie et la politique sont avares de reconnaissance à cet égard » a t-il rappelé, « Ce n’est pas seulement une question de pain. Nous parlons de travail, nous parlons d’instruction, nous parlons de santé ». « Les enfants savent vraiment que l’homme ne vit pas que de pain ! » ; nous le voyons au « regard brillant de nombreux enfants, privés de tout, qui sont dans des écoles faites de rien, quand ils montrent avec orgueil leur crayon et leur cahier. Et comme ils regardent avec amour leur maître ou leur maîtresse ! »

« Nous chrétiens devrions être toujours plus proches des familles que la pauvreté met à l’épreuve », a poursuivi le Pape, qui a listé les nombreux maux dont souffrent ces familles : perte du travail, problèmes de logement et de transport, réduction des services sociaux, sanitaires ou scolaires... Autant de facteurs matériels auxquels « s’ajoute le dommage causé à la famille par de pseudo modèles, diffusés par les mass-média fondés sur la consommation et le culte de l’apparence, »

L’Église mère ne doit pas oublier tout cela. « Elle aussi doit être pauvre, pour devenir féconde et répondre à tant de misère. Une Église pauvre est une Église qui pratique une simplicité volontaire dans sa propre vie

dans ses institutions mêmes, dans le style de vie de ses membres pour abattre tout mur de séparation, surtout des pauvres ». « La prière et l’action sont nécessaires ». « Prions intensément le Seigneur, qu’il nous secoue, pour rendre nos familles chrétiennes les acteurs de cette révolution de la proximité familiale ! »

« Faisons tout ce que nous pouvons pour aider les familles à aller de l’avant dans l’épreuve de la pauvreté et de la misère qui frappent les liens d’affection, les liens familiaux » a conclu le pape en rappelant que « le jugement des indigents, des petits et des pauvres anticipe le jugement de Dieu » (Mt 25, 31-46).

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